Dienstag, 24. Juli 2007

Ardade Fire & Arctic Monkeys, Nîmes, 22.07.2007


Concert: Arcade Fire & Arctic Monkeys

Lieu: les Arènes, Nîmes, France
Date: 22.07.2007
Spectateurs: 12 - 15.000


Des taureaux, rien que des taureaux...
Ils sont partout dans le hall de l'hôtel "Le Cheval Blanc", tableaux ou sculptures, les
bovidés nous surveillent du coin de l'oeil jusque dans notre chambre! Tout parait consacré à la tauromachie, chose peu étonnante si l'on considère que de l'autre côté de la fenêtre se trouvent les célèbres arènes de Nîmes.

Ce soir, toutefois, ce ne seront ni taureaux en furie, ni matadors flamboyants qui prendront possession de l'arène, mais des poids lourds du Rock: Arctic Monkeys et Arcade Fire font faire vibrer les pierres romaines de cet édifice millénaire!

La seule question qui se pose est de savoir qui, en fait, est tête d'affiche?!
Pas Albert Hammond Jr. en tout cas, venu sans ses copains des Strokes présenter son album solo "Yours to keep"! Accompagné de quatre autres musiciens, il lui revenait la charge d'ouvrir ce concert, qui promettait d'être mémorable.

Il s'acquitta d'ailleurs de cette tâche avec brio, jouant avec un enthousiasme presque juvénile ses compositions assez pop, si on les compare au dernier album des Strokes "First Impressions of Earth", mais qui lui apportent visiblement un grand plaisir.
Il aurait même déclaré à des journalistes qu'il avait certes plus de succès avec les Strokes, mais que son projet solo était plus satisfaisant pour lui!

Mais que l'on ne s'y trompe pas, rien de sucré ni de mièvre sur scène! Avec trois guitares (plus la basse et la batterie) il ne passa pas inaperçu, à tel point que, descendu innocemment dans la fosse sans protections auditives, je fus forcé de rebrousser chemin pour ne pas risquer de devenir sourd! Ce n'est pas de la musique de midinettes et les amoureux d'un rock dur y trouvèrent aussi leur compte, même lorsque retentit "Bright Young Thing"! Midinette ou pas, voilà un vrai tube!

Après 40 mn, Albert quitta la scène sous les applaudissements du public, ayant joué neufs morceaux pleins d'élan, dont trois nouvelles chansons ne se trouvant pas sur l'album.

Setlist Albert Hammond Jr. Nîmes:

01: Everyone Gets A Star
02: Nouveauté
03: Holiday
04: In Transit
05: Bright Young Thing
06: Don't Cha know
07: Back To The 101
08: Postal Blowfish
09: Hard To Live In The City

Le public était donc maintenant chauffé à blanc (et au soleil aussi!) lorsque les quatre jeunes singes britanniques firent leur entrée et débutèrent sans manière
par, comme récemment au Zénith (de Paris) "The View From The Afternoon". Le public se déchaîna aussitôt, à croire que quelqu'un avait appuyé sur un interrupteur! Pas étonnant d'ailleurs, vu l'énergie que mettait le batteur Matt Helders à s'escrimer sur son instrument comme si sa vie en dépendait! Même Alex Turner, que l'on a connu assez réservé (pour ne pas dire totalement statique) à ses débuts, se montrent plus sûr de lui et plus ouvert envers le public, parlant et tourbillonnant sur scène. Seul le nouveau bassiste restait timidement posté sur son coin de scène, tandis que le guitariste Cooky semblait également plus expressif qu'il y a 1 ou 2 ans.

Les Arctic Monkeys sont presque devenus des vieux habitués de la scène et ce nouvel enthousiasme à jouer en public convient parfaitement à leur musique si dynamique!

En un mot comme en cent, ils ont joué du début à la fin le pied à fond sur l'accélérateur, pour la plus grande joie du public (parfois très jeune) qui s'épuisait en crowd-surfing (j'ai même vu un jeune homme être littéralement lancé en l'air en direction de la scène comme un sac de patates!) et en pogo (au demeurant parfois assez brutalement!). Pour notre part, nous observions la scène des gradins, le but étant aussi de rentrer en un seul morceau à la maison pour vous raconter tout ça!!

L'extase fut atteinte avec "From Ritz To The Rubble", une belle preuve que la chanson aurait dû faire l'objet d'un single à l'époque! Un vrai hit, particulièrement à la fin quand les guitares se livrent un combat délirant!

"Fluorescent Adolescent", merveilleux morceau sur l'album, apparut en revanche live presque trop lent et peu offensif. Mais l'enthousiasme ne tarda pas à revenir avec "Fake Tales Of San Francisco", un vrai bijou surtout lorsque joué un peu plus vite que sur l'album!

Pour ne pas faire retomber le soufflé, ils enchaînèrent directement sur "Balaclava", qui montre bien qu'un titre qui ne se démarque pas particulièrement sur un album peut s'avérer très porteur en public! C'est à peine si l'on pouvait reprendre son souffle, lorsque les riffs de guitares se succèdèrent à un rythme effrené!!!

"If You Were There Beware" permit de respirer un peu avant que le déjà classique "I Bet You Look Good On The Dancefloor" ne relance la machine! Toutefois, si l'on devait décerner un prix pour la chanson la plus acclamée, c'est probablement "When The Sun Gets Down" qui l'aurait emporté!! Mais mon petit favori ce soir fut le titre suivant "Leave Before The Lights Come On", le single qui parut à l'époque entre les deux albums.

Jusqu'alors le quatuor britannique avait joué 16 chansons, qui correspondaient à peu près à ce qui avait été joué au Zénith. C'est alors qu'il se produisit une surprise de taille: un nouveau morceau!!!!

Un morceau que je ne connaissais pas encore, je ne sais pas si vous vous rendez compte!!! Logiquement, je n'en ai pas le titre, mais la chanson contenait les mots "your imagination" (je sais c'est un peu léger comme texte!). En tout cas elle m'a tout de suite plu, il faut maintenant que je me mette à sa recherche!

Pour ce morceau, Alex avait laissé tomber sa guitare, qu' il ne reprit pas tout de suite, puisqu'il s'assit ensuite au Keyboard pour "505", un titre que je n'avais jamais encore entendu en live!

Les Arctic Monkeys redevinrent en fin de concert traditionnels, puisque c'est, comme d'habitude, avec "A Certain Romance" et ses guitares mélodieuses qu'il nous quittèrent!

Un formidable concert, probablement - et pas seulement à cause du cadre phénoménal ("nice setting" fut le commentaire d'Alex, ah le flegme britannique!)- le meilleur des Arctic Monkeys que j'ai vu jusqu'à présent!!!

Setlist Arctic Monkey, Nîmes:

01: View From The Afternoon
02: Brianstorm
03: Still Take You Home
04: Dancing Shoes
05: From Ritz To The Rubble
06: Teddy Picker
07: This House Is A Circus
08: Fluorescent Adolescent
09: Fake Tales Of San Francisco
10: Balaclava
11: Old Yellow Brick
12: I Bet You Look Good On The Dancefloor
13: If You Were There, Beware
14: Do Me A Favor
15: When The Sun Goes Down
16: Leave Before The Lights Come On
17: Nouveauté! ("Your Imagination")
18: 505
19: A Certain Romance


Il fallut ensuite presque une heure à l'équipe (pourtant nombreuse) pour préparer la scène pour Arcade Fire. Il faut dire qu'il en faut du temps pour installer tout ce dont les canadiens ont besoin pour présenter leur "Neon Bible", depuis les petits écrans ronds jusqu'au faux orgue, en passant par les piliers lumineux en la représentation d'une bilble ouverte en toile de fond!!

Il ne manqait plus que... les musiciens! Où étaient-ils passés? S'étaient-ils peut-être blessés au basket? Basket, me direz-vous, qu'est-ce-que cela vient faire là?

Tout simplement, alors que dans l'après-midi je déambulais avec Cécile dans la merveilleuse vieille ville de Nîmes, je suis tombé nez à nez avec certains des membres masculins du groupe!

En premier je reconnus le petit frère de Win Butler (William), puis je pus identifier (discrètement s'entend!) Win lui-même, tout de noir vêtu et portant sous son bras un ballon de basket! Ils étaient accompagnés du batteur Jeremy Gara et de deux autres jeunes hommes que je ne pus remettre. Régine n'était pas avec eux, c'était une rencontre d'hommes!

Mademoiselle Chassagne avait sans doute déjà effectué son devoir touristique avec les autres membres du groupe, car, alors que nous nous approchions des Arènes, nous vîmes un mini-van démarrer, avec à son bord la violoniste Sarah Neufeld, mais aussi le contrebassiste Richard Reed Parry et très probablement Régine, quoique nous n'ayont pu la voir.

Vers 23 heures enfin les artistes entrèrent sur la scène et en action! Sauf que... le son était absolument dé-gueu-lasse, totalement bas et sourd! Et dire que cela avait paru si bien lors du soundcheck dans l'après-midi, certes interdit au public mais que l'on pouvait entendre de l'extérieur! On ne pouvait presque rien distinguer des parties chantées des deux premiers morceaux "Keep The Car Running" et "Laika", qui se perdaient dans un océan de sons lourds!

Zut, zut et re-zut! pensai-je par devers moi! Un endroit si magnifique, un groupe extraordinaire et...ça!! Quelle déception! Visiblement, le son n'était pas meilleur juste devant la scène et on pouvait voir que l'ambiance s'en ressentait! L'enthousiasme du public n'était pas au rendez-vous.

Ça ne s'arrangea pas avec le normalement brillant "No Cars Go", car la basse écrasait totalement les subtiles partitions au violon et les voix des chanteuses. Même Win avait du mal à se faire entendre au milieu de ce marasme, et la reprise de "Poupée de cire, poupée de son" ne rencontra pas non plus le succès escompté!

Au bout d'un moment nous décidâmes d'aller voir si l'herbe n'était pas plus verte ailleurs, et le son meilleur. Cette décision s'avéra sage, car il nous fut possible de trouver une position plus en face de la scène, où le son était meilleur et nous pûmes ainsi mieux profiter des morceaux suivants. Lentement le public commençait lui aussi à s'animer et à manifester sa joie! "The Well And The Lighthouse", remporta bien des suffrages, Win chantant quasiment à vous briser le coeur pendant que Régine jouait à la batterie! Une formidable démonstration de leur grand talent (ou un énervant côté "regarde comme je joue bien" comme le suggéra Cécile?)! Pour ma part, je ne vais pas leur reprocher d'être des multitalents tout le monde ne peut pas juste se contenter de chanter!

En tout cas le concert avait maintenant vraiment commencé et les tubes se succédèrent sans trêve! "Lies" souleva l'enthousiasme d'un public enfin actif, et on entend fredonner le refrain encore longtemps après que les dix musiciens avaient quitté la scène! L'ambiance était à son apogée et tout le monde redemandait...
une "Intervention", qui eut lieu sous l'ovation des spectateurs!! Le son de l'orgue procurait un sentiment de profonde émotion, comme lors d'une célébration tel un mariage! Si "Intervention" était joué à l'église, je promet qu'on m'y verrait plus souvent!!

Alors que je pensais déjà que la Bible de néon allait se refermer définitivement, retentit le sensationnel "Wake Up", qui devait clore ce concert finalement inoubliable!

Setlist Arcade Fire, Nîmes

01: Keep The Car Running
02: Laika
03: No Cars Go
04: Tahiti
05: Poupée de Cire, Poupée de Son (F.Gall, S. Gainsbourg)
06: Black Wave/Bad Vibrations
07: Neon Bible
08: Black Mirror
09: Ocean Of Noise
10: Tunnels
11: The Well And The Lighthouse
12: Power Out
13: Rebellion (Lies)

14: Intervention (R)
15: Wake Up (R)

2 Kommentare:

Anonym hat gesagt…

Bon compte-rendu qui donne une image fidèle de la soirée !

Anonym hat gesagt…

la chanson que tu cherches des Arctic est "Plastic Tramp" (face b sur le single "Fluorescent Adolescent") ... Sinon, tu aurais du venir aux gradins, le son d'Arcade Fire était bon, et l'ambiance aussi !