Dienstag, 30. Oktober 2007

Amy Winehouse, Paris, 29.10.07


Concert: Amy Winehouse
Lieu: Le Zénith, Paris
Date: 29.10.2007
Spectateurs: complet

J'ai vu récemment un ancien épisode des Sopranos en DVD, dans lequel Tony Soprano était invité par son "honorable" voisin, un médecin, et ses amis plutôt rigides à aller jouer au golf avec eux. Il se sentait tout fier d'être apparemment accepté par ces gens comme l'un des leurs,
jusqu'à ce qu'il découvre qu'en fait ceux-ci étaient juste curieux d'apprendre des histoires à sensations sur la mafia et qu'ils ne veulent que s'amuser de lui. Tony se sent humilier et raconte l'incident à sa psychiatre. Je devais repenser souvent à cet épisode pendant le concert d'Amy Winehouse. Beaucoup parmi le public paraissaient fixer la scène dans l'attente d'une maladresse (au mieux) ou d'une catastrophe quelquonque (au pire) de la frêle chanteuse à la voix sensationnelles, dont les frasques font depuis plusieurs semaines la une des journaux. Je me suis même demandé si ceci n'expliquait pas pourquoi, peu de jours avant le concert, il fut annoncer que le concert serait reporté... au Zénith! A la place de l'Olympia initialement prévu. Il parait que les places supplémentaires se sont vendues en un rien de temps...

Ces gens qui regardait la scène avec un sourire en coin moqueur étaient extraordinairement gênants, presqu'autant que la très longue attente avant le début du concert, qu'une personne bien (?) intentionnée tentait de nous alléger en diffusant à plein volume le classique maintes fois ressassé de Marvin Gaye, "I Heard It Through The Grapevine", deux fois (c'était toujours mieux que "My Cherie Amour" de Stevie Wonder)! Ou que d'ailleurs le fait d'être dans le très peu charmant Zénith, alors que l'Olympia, ses fauteuils rouges et son rideau aurait tellement plus convenu à la musique soul et intimiste de la jeune britannique!

Mais ce ne devait pas être le seul moment regrettable de cette soirée.
Quel dommage de voir une femme dotée d'un si immense talent marcher littéralement à côté de ses pompes! En fait de pompes elle portait de forts hauts escarpins, au sommet desquels on sentait bien qu'il lui fallait toute sa concentration pour ne pas tomber. Elle semblait souvent absente, quittait fréquemment son micro, parfois au milieu des morceaux, pour aller discuter avec le keyboarder, dont elle nous vanta plusieurs fois les mérites au cours de la soirée, ou même pour disparaître totalement de la scène quelques instants. On ne la sentait pas vraiment à l'aise, elle resta pendant un moment de longues minutes assisse sur une marche, l'air pensive. Et disparut même assez longtemps dans les coulisses, laissant son groupe se présenter pour combler (heureusement ils sont neuf et chacun y est allé de sa démonstration personnelle), présentation d'ailleurs superflue, vu que Amy l'avait déjà fait plusieurs fois. Les musiciens me firent alors penser aux hôtesses de l'air qui même pendant les plus grosses perturbations ne quittent pas leur sourire colgate...

Mais malgré cela, Amy revint à chaque fois, et la voix, mon Dieu, quelle voix!!
Ça vous transporte au septième ciel! Elle chantait de manière si précise et si ferme, j'en avais la chair de poule! Mais d'où elle sort tout ça?! Elle est tellement mince, il ne passe rien dedans! Ce doit être inné, un don du ciel. Le célèbre "Tears Dry On Their Own" mettait son chant particulièrement bien en valeur, tout comme le non moins bon "Back to Black". Entretemps, il y avait parfois des sortes de passages à vide, des morceaux qui se traînaient un peu, mais l'engagement des deux choristes et danseurs compensait. Amy elle-même ne dansait pas vraiment (pas facile, il faut dire avec ses chausssures), parfois elle bougeait un peu les bras ou le bassin, mais de toute façon, les chorégraphies sportives genre Madonna, ce n'est pas mon genre! Plus handicapant pour faire naître une ambiance délirante dans la salle était les allers-retours constants vers les coulisses et les longues pauses entre les morceaux pour enfiler et enlever, maladroitement, la guitare. D'accord, la coiffure ne facilite pas le travail... De même que l'habitude de se pencher au milieu des morceaux pour boire (d'abord dans un gobelet de plastique puis dans un verre à pied un liquide rougeâtre opaque) obligeant parfois l'orchestre à jouer de longs "musical bridges", dérangeait la bonne marche et la fluidité du concert.

Et pourtant, j'ai rarement été aussi ému, aussi remué après coup par un concert! Si l'on considère qu'Amy n'a joué aujourd'hui qu'à 60% de son potentiel, et était malgré tout vocalement et musicalement largement supérieure à la moyenne (très bon à la fin "I'm no God" et évidemment "Rehab"), je vous laisse deviner ce que cela peut donner quand elle est en pleine forme!

Amy, je vous aime, toi et ta voix, prends garde à toi!!


Setlist Amy Winehouse, Zénith, Paris

01: Addicted
02: Just Friends
03: Tears Dry On Their Own
04: He Can Only Hold Her
05: I Heard Love Is Blind
06: Cupid
07: Back To Black
08: Some Unholy War
09: ?
10: You Send Me Flying (Cherry)
11: Wake Up Alone
12: Love Is A Loosing Game
13: Hey Little Rich Girl ( Reprise The Specials )
14: You're Wondering Now
15: Monkey Man
16: I'm No Good
17: Me And Mr. Jones
18: Rehab

19: Valerie ( Reprise The Zutons) (R)

Photos d' Amy Winehouse

* sur notre site allemand il y a déjà la chronique et si on clique sur les titres soulignés on retrouve des videos you-tube!

Vidéo du concert!

Young Marble Giants, Paris, 28.10.07


Concert: Young Marble Giants (+ Serafina Steer)
Lieu: Boulogne Billancourt
Date: 28.10.2007
Specteurs: environ 450

C'est par l'un des innombrables flyer distribués avant les concerts que j'ai découvert le Festival BBMix qui a lieu à Boulogne Billancourt. La plupart des groupes participants m'étaient inconnus, mais il y avait parmi eux Fujiya & Miyagi , Deerhof et...les Young Marble Giants! Comment, ce groupe existe encore?J'avais déjè lu des articles à propos de ce groupe culte bien que je ne possède pas son unique album encensé par la critique, "Colossal Youth", paru en 1980. Un de leurs morceaux les plus connus "Brand-New-Life", avait, à la faveur d'un sampler édité par le magazine Magic, trouvé son chemin jusque sur mon ipod.

"Brand-New-Life" me plut tant que je voulus en savoir plus sur ce groupe post-punk minimaliste. Et voilà qu'on annonce une date de concert! Et gratuitement en plus! Que demander de mieux? Et bien, une invitation! En effet, il fallait normalement appelé quelques jours avant pour se faire inscrire sur une liste d'entrée. Lorsque je me saisis du téléphone, c'était malheureusement trop tard, on me répondit que c'était complet! Zut, raté! Comptant toutefois sur l'aide et la débrouille typiquement françaises dont savent faire preuve les amateurs pour aider leurs camarades en détresse, je décidais donc d'y aller et de tenter ma chance ce dimanche après-midi au centre Gorse, dans l'auditorium duquel devait avoir lieu le deuxième (!) concert du groupe après 27 ans d'absence! La première date avait été donnée lors du festival gallois
Hay-Festival en mai 2007.

Ma persévérance fut payée de retour, puisqu'après que toutes les personnes sur la liste étaient entrées, ceux, venus comme moi dans l'espoir de, reçurent un ticket vert leur ouvrant les portes du bonheur! Profitons de ce moment pour remercier la très engagée
Marie-Pierre Bonniol, qui a convaincu les gallois de venir jouer à Paris. Merci mille fois!


Mais avant l'entrée en scène des frères Moxham et de la chanteuse Alison il y avait d'autres groupes. Pour Exil, j'arrivais trop tard, puisque j'avais dû attendre pour entrer, en revanche je ne ratais rien de la joueuse de Harpe Serafina Steer. Galloise elle aussi (ce devait être la journée), elle vient juste de sortir son premier album intitulé "Cheap Demo Bad Science". Il contient de merveilleuses chansons folk, qui rappellent non seulement Joanna Newson, mais aussi Brian Eno, dont elle reprend d'ailleurs un titre. La comparaison avec Newson ne concerne toutefois pas l'aspect vocal, car la voix douce et calme de la jeune britannique fait plutôt penser à Vashti Bunjan. En tout cas, ce qu'elle nous a montré m'a énormément plu et je ne peux que recommander de se pencher un peu sur cette artiste, issue d'une formation musicale classique.

Après cela je m'enfonçais dans mon fauteuil rouge et attendait la suite. Je m'y trouvais si bien, que je faillis m'endormir! Heureusement les applaudissements du public me requiquèrent et je vis apparaître deux hommes d'âge moyen et une femme bien conservée vêtue d'une robe à fleurs. Les voici donc, les
Young Marble Giants! L'accueil était chaleureux, le public connaisseur paraissait en partie composé de fans de la première heure. A la basse on trouvait le grand Phil Moxham, au clavier et à la guitare son frère Stuart, qui semblait avoir un peu profité avec les années, le chant suave étant assuré par la sympathique et naturelle Alison Statton.
Ce que je ne pouvais pas voir de ma position, c'est que le trio originel s'était transformé en quatuor avec l'arrivée d'andrew Moxham. Les gallois jouaient traditionnellement sans batterie, utilisant pour remplacer un ordinateur manoeuvré par ledit Andrew. Si j'ai bien compris ce qui a été dit lors de la conférence de presse qui suivit, le troisième Moxham joue maintenant de la vraie batterie et il devrait même y avoir un nouvel album!!

Aujourd'hui ils jouèrent d'abord leurs classiques issu de
"Colossal Youth". Le court riff de guitare du début
Brand-New-Life montra la voie. Ces titres minimalistes et pourtant génaiux, chantés d'une manière si charmante sont de vraies perles! Courts certes mais si émouvants! Leur construction est assez semblable d'un morceau à l'autre, un début avec le drumcomputer, des riffs courts et une basse marquante, la fin presque toujours très abrupte. J'ai en particulier beaucoup apprécié la partie centrale du concert avec notamment le tube "Searching For Mr Right", qui dispose d'une basse exceptionnelle. Les applaudissements furent nourris et mérités. Sinon, les gallois ne dirent pas grand-chose, ce sont plutôt des stoiques, ne prononcent pas un mot inutle, mais le peu qu'ils disent l'est toujours avec le coeur!


En raison de la courtesse des titres, le temps passa très vite, "Include Me Out" et "Final Day" furent d'autres grands moments du concert qui allait se finir sur "N.I.T.A.". A peu près 45mn s'étaient écoulées de la manière la plus agréable qui soit, lorsque les artistes quittèrent la scène. Heureusement ils revinrent pour deux morceaux, et de conclure définitivement cette fois avec "Credit In The Straight World" sous l'enthousiasme frénétique du public! Ces stars cultes malgré elles avaient réussi leur retour et allaient même se plier avec bonne volonté aux questions des fans et des journalistes au cours d'une interview publique qui suivit un peu plus tard. Un grand groupe!!

Setlist Young Marble Giants, Boulogne Billancourt:

01: Brand-New-Life
02: Wurlitzer Jukebox
03: Choci Loni
04: Ode To Booker T.
05: Radio Silents
06: Eating Noddemix
07: Music For Evenings
08: Searching For Mr. Right
09: Constantly Changing
10: Include Me Out
11: Cakewalking
12: Final Day
13: N.I.T.A.

14: Salad Days (R)
15: Credit In The Straight World (R)

Photos de Young Marble Giants ici
Photos de Serafina Steer ici


Rhesus, Paris, 27.10.07


Concert: Rhesus
Lieu: Fnac Montparnasse, Showcase
Date: 27.10.2007
Spectateurs: environ 200


Ce matin j'ai reçu un mail de Marguerite, une autre spectatrice très assidue de concerts, qui m'indiquait que le groupe français Rhésus donnait un petit concert à la Fnac Montparnasse. En fait je me sentais un peu trop fatigué et avait pensé profiter de l'après-midi pour me reposer un peu, mais finalement je me décidais à y aller, quand on y pense c'est gratuit et en plus il fallait que j'achète une nouvelle carte mémoire.

Je ne devais pas regretter ma décision, car les français de Rhésus, qui mentionnent comme domicile Paris, Grenoble, Berlin, jouèrent un set powerpop extrêmement frais et en plus électrique. En général il n'y a à la Fnac que des showcases purement acoustique, mais ici on avait presque l'impression d'assister à un "vrai" concert!

"No Directions", un morceau animé et qui met de bonne humeur, ouvrit le set. La jolie bassiste Laura Rosello faisait les choeurs et avait alors presque la même voix que Régine "Arcade Fire" Chassagne sur "Rebellion"! "Just Let Go" qui suivit fut le seul titre issu de leur ancien album "Sad Disco", avant de se consacrer exclusivement à des produits frais issus de "The Fortune Teller Said". "Black Cat/White Cat" ensuite fit fureur, le batteur Simon Nodet se déchaînait sur son instrument! Les trois musiciens sur scène paraissaient bien s'amuser et dans le public on vit aussi de timides mouvements, ce qui est plutôt inhabituel dans ce genre d'évènement en général plus stérile! Avec "Little Things", on ralentit pour la première fois un peu le rythme et le chanteur Aurélien Marie pouvait reprendre son souffle, avant de se relancer sur "I Suppose" et "Someday" pour entamer ensuite leur tube actuel "Hey Darling", qui conclut le court mais très enlevé spectacle! La bassiste Laura et son merveilleux sourire a bien éclairé mon après-midi, bien aidée par ses deux dynamiques acolytes!


Setlist Rhesus, Paris Fnac Montparnasse, Showcase

01: No Directions
02: Just Let Go
03: Black Cat/White Cat
04: Little Things
05: Will You Follow Me Out
06: I Suppose
07: Someday
08: Hey Darling

Photos de Rhesus ici


Alamo Race Track, Paris, 25 + 27.10.07


Concerts: Alamo Race Track
Lieu: La Flèche d'or, Paris
Date: 25 et 27.10.2007
Spectateurs: environ 500

Chronique à venir!

Setlist d'Alamo Race Track, Flèche d'or 25.10.07:

01: Don't Beat This Dog
02: Stanley Vs Hannah
03: Black Cat John Brown
04: My Heart
05: The Killing
06: Chocolate Years
07: Breaker Breaker 1-2
08: Kiss Me Bar
09: Jets (nouvelle chanson)

10: The Northern Territory (Z)

Setlist Alamo Race Track, Flèche d'or, Paris, 27.10.2007:

01: Stanley Vs Hannah
02: Black Cat John Brown
03: My Heart
04: The Killing
05: Chocolate Years
06: Kiss Me Bar
07: The Northern Territory (avec Nelson)
08: Morceau avec Dawn Landes

09: Don't Beat This Dog (R)

Photos d'Alamo Race Track du 25.10.2007
Photos d'Alamo Race Track du 27.10.2o07
Photos avec Nelson
Photos avec Dawn Landes


Fargo All Stars, Paris, 25.10.07


Concert: Fargo All Stars, avec Alela Diane, Moriarty, Joe Gideon & The Shark, Quidam et Alamo Race Track
Lieu: La Flèche d'or, Paris
Date: 25.10.2007
Spectateurs: environ 500

Chroniques et setlists à venir!

Photos Moriarty ici:
Photos Alela Diane ici
Photos Joe Gideon & The Shark ici
Photos Quidam ici


Donnerstag, 25. Oktober 2007

Bat For Lashes, Paris, 24.10.07


Concert: Bat For Lashes
Lieu: Le Trabendo, Paris
Date: 24.10.2007
Spectateurs: 700 (complet)


"C'est le dernier billet. Vous le voulez?" Et comment! Arrivé en hâte au Virgin, je met la main sur le dernier ticket de Bat For Lashes pour le soir même! Si ce n'est pas du bol, ça! "Il y a juste un petit problème" reprend la jeune vendeuse "l'ordinateur a buggé et je ne peux pas continuer la transaction et si j'entame une nouvelle transaction, le sytème va me dire qu'il n'y a plus de billets disponibles!" La pauvre avait un air désemparé en m'annonçant la mauvaise nouvelle. Un appel auprès de la centrale nous appris que tout le système informatique des magasins Virgin venait de planter...

On me conseilla alors de revenir dans une demi-heure, le problème sera peut-être réglé d'ici là. Et lorsque je m'en retourne, je reçois... mon ticket! Tout est bien qui finit bien et je serai au concert ce soir. Pour immortaliser ce moment, je recharge la batterie de mon appareil photo.

Arrivé au Trabendo, la salle est pleine jusque dans les moindres recoins, Natasha Khan alias Bat For Lashes semble avoir muté de tuyau caché à favorite du public! Lorsque je sors mon appareil -que j'ai réussi à faire passer après de longues discussions avec le personnel à l'entrée- pour photographier la belle et ses trois acolytes, je constate... que la batterie est restée à la maison! Décidément sur ce plan, je n'ai pas de chance avec cette artiste pourtant si photogénique (voir Rock en Seine!). L'avantage, c'est que je peux me consacrer entièrement à l'écoute, en l'occurence d'une longue intro que je ne connaissais pas encore ( il s'agit de "The Walter's Son", issu de la B.O: du film "The Night Of The Hunter", merci à Stéphane!). A Rock en Seine, Bat for Lashes avaient surpris avec une intro chantée en français, cette fois c'est de l'anglais, quelque chose avec une "pretty girl". Ce qui est parfaitement adapté à la chanteuse brune, qui, avec son bandeau brillant sur le front fait penser à une squaw! Si elle avait pu jouer autrefois dans les westerns, j'en aurais vu plus!

"Trophy" est le premier vrai morceau du concert. "Heaven is a feeling I get in your arms" y entend-on, et , histoire de se mettre dans l'ambiance, je vois autour de moi des couples s'enlacer... Cette chanson possède une aura très particulière, pleine de chaleur et de mysticisme. Pour bien rendre cette atmosphère il faut évidemment un "girlgroup", c'est pourquoi la chanteuse est accompagnée de trois musiciennes qui jouent en alternance du violon, des percussions, de la guitare, de la flute et des timbales! C'est toujours impressionant à voir et rappelle en ce sens Arcade Fire, où l'on peut voir aussi de tels mouvements parmi les musiciens. Mademoiselle Khan elle-même est derrière le piano, et utilise généreusement maracas, castagnettes et autre tambourin qu'elle "prête" également aux spectateurs du premier rang, promus aides-musiciens! Ce qu'elle après coup parut regretter "je ne voulais mettre personne dans l'embarras, après les personnes concernées vont faire des cauchemars!"

Mais je n'avais pas fini d'énumérer tous les instruments qu'elle a utilisé, il manque encore la basse qu'elle joua sur le morceau "Missing Time". Ce titre fut interprété à peu près au milieu du concert, après "Tahiti", "Horse And I" et surtout le tube "What's A Girl To Do", que le public reconnu dès les premières notes de l'intro et qui fut largement applaudi!

Que la salle soit aussi pleine sembla étonner l'artiste "(there are) so many people here, amazing"! Elle eut même l'honneur de rester seule avec tous ces gens puisque ces trois acolytes quittèrent provisoirement la scène lors de la triste ballade "Sad Eyes". Deux d'entre elles revinrent vers la fin du morceau pour associer leurs voix à celle de Natasha. L'une, qui joue la plupart du temps du violon, en avait profité pour se débarrasser de ses chaussures, peut-être pour garder les pieds sur terre au vu d'une musique aussi atmosphérique!

Egalement merveilleux, le morceau "Wizard", présenté vers la fin et dans lequel on entend le tonnerre grondé pendant que la chanteuse britannique agite des clochettes dorées! "Bat's Mouth", la chanson qui me fit découvrir Bat For Lashes en mars 2006 à la Maroquinerie, ne manqua pas non plus, heureusement! Après cela le répertoire était plus ou moins épuisé, normal quand on a encore qu'un album! Que faire alors? Facile, on reprend des classiques! C'était aujourd'hui au tour de Tom Waits; une nouvelle interprétation de "Lonely" fut donnée, et pas la plus mauvaise! Avec un accompagnement musical à la flûte, un vrai régal! Sur "Sarah", Natasha utilisa même un gros bâton, dont elle nous expliqua l'avoir acheté au Grand Canyon lors de sa tournée américaine, pour scander le rythme, et qui faisait grand bruit!

Les artistes quittèrent alors provisoirement la scène, pour y revenir sous les applaudissements frénétiques du public, expliquèrent que le concert de ce soir était particulièrement émouvant et jouèrent encore deux morceaux: "Prescilla" issu de l'album "Fur And Gold" et un nouveau titre, "Moon And Moon" (re-merci à Stéphane), qui séduisit d'emblée le public! Un morceau dominé par les chants et un refrain marquant, si le reste du second album est à l'image de cette chanson, achetez-le sans hésiter!!


Setlist de Bat For Lashes, Trabendo, Paris:

-intro (The Walter's Son; morceau paru sur le soundtrack de "The Night Of The Hunter", merci à Stéphane pour l'information)

01: Trophy
02: Tahiti
03: Horse And I
04: What's A Girl To Do
05: Sad Eyes
06: Missing Time
07: I Saw A Light
08: The Wizard
09: Bat's Mouth
10: Lonely (Reprise de Tom Waits)
11: Sarah

12: Moon + Moon (R) * Merci à Stéphane!
13: Prescilla (R)

Tim Keegan, Pop In, Paris, 23.10.07


Concert: Tim Keegan
Lieu: Pop In, Paris
Date: 23.10.2007
Spectateurs: environ 100

"The best things in life are free", c'est ce que l'on entend souvent. Ce n'est pas toujours vrai, mon dernier ipod, par exemple n'était pas gratuit. Mais ce soir, le concert de Tim Keegan dans le minuscule et définitivement agréable café parisien "Pop In", ne coûtait effectivement rien. C'est bon à savoir, comme cela il reste un peu d'argent pour faire l'acquisition du CD de l'artiste!

Je n'étais encore jamais venu au Pop In, bien qu'ayant déjà entendu le nom à de nombreuses reprises de la part d'amis qui ne se lassaient pas de chanter les louanges de ce café artistique. Il est situé près de Bastille, donc facile à rejoindre par le métro. A l'intérieur je retrouvais un copain, dont je sais qu'il sort souvent ici. Il m'expliqua qu'il faut d'abord gravir un escalier très étroit pour accéder à un autre escalier qui lui, mène à une pièce agencée de manière charmante et qui me fit penser, avec ses murs rouges et verts à un élégant irish pub. Rien que pour l'ambiance, c'était déjà très prometteur. Et le reste suivit...

Avant l'anglais Tim Keegan se produisit tout d'abord un jeune français, qui interpréta ses chansons romantiques, en anglais, derrière son piano électrique. Si j'ai bien compris, il s'appelait Arnaud et accompagna plus tard Tim Keegan sur deux morceaux. Sa prestation ne fut pas aussi courte que je l'aurais souhaitée, mais il faisait son affaire plutôt bien, je dois le reconnaître; il en fut d'ailleurs recompenser par des applaudissements nourris. Arriva ensuite Keegan, qui prit sa guitare, se l'attacha et débuta sans plus de façons son concert. Dans la tradition de Bob Dylan, il interrompait fréquemment son chant pour jouer l'harmonica, dont il avait apporté plusieurs modèles.

Il fit un début remarquable, avec la merveilleuse ballade "Where The Flowers Grow", dont le texte poétique est si bien mis en valeur par sa voix douce et chaude, qui me rappela Morrissey.
Le titre suivant "Can't Wait" fut précédé d'une courte explication; Tim nous indiqua qu'il y avait un rapport avec Hammersmith, un quartier de Londres. Ce morceau ne figure pas sur l'album du sympathique anglais, qui soit dit en passant parle assez bien français, "Foreign Domestic". On chercherait aussi en vain la chanson suivant sur l'album, car "Straight Line To The Kerb" est à l'origine un morceau de Departure Lounge, le groupe avec lequel il jouait précédemment. "La Vie Normale", qui arriva en sixième position dans le concert, n'est pas, contrairement à ce que son titre laisse croire, une chanson française, l'anglais reste la langue principale du texte, mais le début est bien composé dans la langue de Molière. Et la partie en anglais est définitivement la plus émouvante, lorsque Tim chante "You were all in my mind", j'en ai la chair de poule! L'atmosphère était d'ailleurs un curieux mélange, à la fois familiale, solennelle et recueillie. Quelle joie d'écouter un artiste pareil, cela change de certains parfois blasés qui recrachent leurs concerts sans âme ou plaisir! Avec "On A Good Day", qui suivit "La Vie Normale" et où Arnaud revint sur scène pour accompagner le chanteur au piano, on attint à mon avis l'apogée de la soirée! Est-ce-que Morrissey était venu personnellement? Quelle extraordinnaire voix de fausset ce Tim Keegan possède! "On a good day i've got plenty of reasons to be happy, i don't feel hopless und empty, there is a purpose, it's not all a waste of time"..., merveilleux aussi ce texte, mélodramatique juste ce qu'il faut! A propos de la chanson suivante, "Loneliness", il nous expliqua qu'il a certes vécu un temps à Nashville, mais que l'inspiration pour ce titre country lui est venue... dans la banlieue parisienne! Eh oui!

A part ses propres compositions Keegan nous présenta aussi deux reprises,
"What's Now Is Now" (F.Sinatra) et " Mr.Spaceman" (The Byrds), pour lesquelles il fut accompagné par le beau français Axe Riverboy à la guitare et leurs deux voix s'harmonisaient particulièrement bien. Juste avant, l'un des membres du groupe d'Axe Riverboy, un garçon à moustache à l'air rigolo, fit une courte apparition durant laquelle il joua des "percussions" sur une bouteille de verre!

Pas de bon concert sans un rappel réussi, et Tim y interpréta l'un des plus beaux morceaux de son album, "Old Man's Tears", suivit d'une reprise des Smith! Un grand moment que sa fabuleuse version de "Ask"! Et je n'étais visiblement pas le seul à apprécier...
Le plus amusant, c'est qu'au cours du concert, le chanteur anglais avait déjà demandé au public s'il avait des souhaits particuliers, en y mettant un bémol toutefois: il ne voulais rien jouer de Britney Spears. J'avais failli demander "There's A Light That Never Goes Out" puis m'était abstenu car cela me semblait déplacé. Après coup l'idée me semble bien moins aberrante...

Cette merveilleuse soirée avec cet artiste qui mérite vraiment d'être plus connu fut définitivement close avec " From Up A Tree", une composition propre que l'on pourra apparemment voir bientôt en vidéo sur You-Tube. Mais il est peut-être encore possible de l'engager pour un prix raisonnable pour une soirée où il jouerait ses chansons et quelques unes des Smiths?! J'y pense, j'y pense...


Setlist Tim Keegan, Pop In ("one of the best locations of the world"):

01: Where The Flowers Grow
02: Can't Wait
03: Straight Line To The Kerb
04: New You
05: Alone Again, and...
06: La Vie Normale
07: On A Good Day
08: Loneliness
09: Disconnected
10: What's Now Is Now (F.Sinatra) * merci à Philippe de SOV pour l'info!
11: Mr.Spaceman (The Byrds)
12: Friend

13: Old Man's Tears
14: Ask (The Smiths/Morrissey)
15: From Up A Tree

Photos ici



Showcases Fnac, Paris, 13/15/22.10.07


Concerts: Tom McRae + Elvis Perkins + Dead 60s

Lieu: Fnac Paris (Showcases)
Date: 13/15/22.10.2007
Spectateurs: 50-100

Chroniques à suivre!

Setlist Dead 60s Fnac Montparnasse, Paris

01: Bolt Of Steel
02: Train To Nowhere
03: Beat Generation
04: Riot Radio
05: Stand Up

Setlist Tom Mc Rae, Fnac, St. Lazare, Paris

01: Deliver Me
02: Got A Suitcase, Got Regrets
03: Knew A Girl
04: The Ballad Of Amelia Earhart
05: Language Of Foals

Setlist Elvis Perkins, Fnac Montparnasse, Paris à venir

Photos de ces trois Showcases ici



Montag, 22. Oktober 2007

The Electric Soft Parade + TSDOLE, Paris, 18.10.07


Concert: The Electric Soft Parade
Lieu: La Maroquinerie, Paris
Date: 18.10.2007
Spectateurs: au début pas un rat (les grèves!), mais à la fin presque plein


Paris, 18 octobre, grêve générale des transports, bonne idée pour aller voir un concert!... Pas de métro, pas de bus et évidemment le chaos total dans les rues, il faut bien se déplacer quand même...

Autant dire que mes chances d'arriver à l'heure ce soir à la Maroquinerie n'étaient pas bien hautes. Après un long moment d'attente, je finis par trouver un taxi libre, que je dus défendre face aux tentatives d'une dame qui, pretextant son âge probablement, prétendait faire comme si elle n'avait pas remarqué que j'étais là avant.

Le premier groupe de la soirée, apparemment des locaux, avait -oh surprise!- joué sans moi, et visiblement quasiment aussi sans public.
De Tim Keegan, le songwriter anglais qui suivait, je ne pus entendre que les deux dernières chansons. Quel dommage, j'aurais bien aimé voir son célèbre single "On A Good Day", un mélo dans la plus pure tradition de Morrissey. Plus tard dominait l'incertitude parmi les quelques personnes ponctuelles, quant au fait de savoir si ce titre avait bien été joué. Du moins figurait-il sur la setlist dont j'ai pu me saisir.


La voici:

01: New You
02: Can't Wait
03: La Vie Normale
04: School Reunion
05: When Darkness Falls
06: Alone Again
07: On A Good Day
08: From Up A Tree

Sur ce coup-là, je n'eus donc pas le temps de m'ennuyer. Heureusement l'heure des concerts loupés se terminait et j'allais pouvoir profiter du prochain groupe du début à la fin. Et quel concert!
The Strange Death Of Liberal England sur scène valent la peine d'être vus. Il y a d'abord les cartons avec des inscriptions manuscrites qui étaient montrés entre les morceaux. Les spécialistes indés connaissent cela de chez Tokyo Police Club, mais ici il y en avait encore plus, sur le premier était écrit le nom du groupe et sur le dernier "merci" (une logique imparable!). Le groupe en lui même vaut le coup d'oeil: quatre jeunes hommes, emmenés par Adam Woolway et ses boucles rousses et qui non seulement parle un français quasiment sans accent, mais dispose en plus d'une voix merveilleusement rauque, et une jeune femme brune. Des comparaisons avec Modest Mouse me vinrent à l'esprit en les écoutant, mais cela plutôt dans le but de les situer musicalement. En effet leur style est très personnel et tout à fait rafraîchissant. Une bonne portion de romantisme n'est pas absente, mais sans tomber dans un théatralisme lourd et orchestral. Si l'on veut citer d'autres groupes assez proches, on pourrait dire the Decemberists, Windmill, peut-être même Arcade Fire, mais seulement parce que la bassiste Kelly, tout comme Regine Chassagne, passa derrière la batterie et s'y déchaina! Bien sûr, ce n'est pas la première fois que l'on voit de telles tornades, mais du moins ne manquèrent-ils pas leur but: ils avaient bien su attirer l'attention du public!!

Il est toujours agréable de voir que la scène musicale indé n'a rien perdu de sa créativité, et en deux jours j'ai découvert avec Hatcham Social, Operator Please et The Strange Death Of Liberal England trois groupes très prometteurs, dont je suis sûr que l'on reparlera en 2008!


Extraits de la setlist The Strange Death Of Liberal England:

- Modern Folk Song
- Oh Solitude
- A Day Another Day
- An Oldfashioned War
- I Saw Evil
- God Damn Broke And Broken Hearted

+ 3 autres morceaux

Beaucoup + de photos de TSDOLE ici

Après que TSDOLE avaient fini leur concert, mon ami Philippe me demanda si je voulais boire quelque chose. Modestement je me décidais pour un coca; "tu ne préfères pas un whisky?!" me répond-il en me montrant une poignée de bons gratuits pour le bar Jack Daniels. Nous n'avons pas été les seuls à en profiter, la fin du concert d'Electric Soft Parade nous fut annoncée avec les mots:
"After this song we'll finish and then we'll have some free whisky!"...

Il faut dire qu'ils l'avaient bien gagné après nous avoir offert un spectacle de grande qualité, bourré de perles mélant des rythmes pop indés et psychédéliques. Déjà le morceau d'ouverture, "Misunderstanding" se chargea, avec ses guitares ensoleillées (qui alors rappellent un peu "Island In The Sun" de Weezer) de fournir une bonne atmosphère. Je savais d'expérience, pour les avoir vus cet été au festival de Haldern, qu'avec les frères Tom (chant, guitare) et Alex White (clavier, chant et guitare) et leurs acolytes on est sûr de passer une bonne soirée. On se demande d'ailleurs pourquoi ils sont encore dans la catégorie "One of rock's best kept secrets" (dixit Q Magazine). Cela tient-il aux arrangements souvent complexes de leurs chansons ou au fait qu'en matière de vêtements ils ne soient pas trop à la hauteur? Quoi qu'il en soit, je les apprécie énormément aussi bien en temps que musiciens qu'en temps que personnes, ils donnent l' impression d'être vraiment sympas et pas imbus d'eux-mêmes pour un sou! Ce qui n'est pas toujours le cas dans ce milieu...

Il suffit d'avoir écouté bien fort "Cold World" (qui figurait déjà sur le EP "Human Body") pour tomber sous le charme de ce morceau vif et animé. On y sent bien sûr la présence des Beatles, mais aussi de groupes sous-estimés, comme Elbow ou Doves. "Have You Ever Felt Like It's Too Late?", sera demandé plus tard dans l'une des chansons et je me suis demandé, puisque je n'ai découvert ce groupe qu'avec leur deuxième album "The American Adventure", si je n'étais pas effectivement arrivé un peu en retard!

Avec la ballade
"Secrets", ils ralentirent pour la première fois le rythme, sans pour autant que cela devienne ennuyeux. Les parisiens écoutèrent, solennels, les merveilleux choeurs des frères White, et celui qui était venu accompagné se blottissait contre son partenaire. Etant venu seul, il ne me restait plus qu'à imaginer la tendresse! Mais je ne me sentais pas abandonné pour autant, car beaucoup de visages connus étaient présents ce soir. Paris a beau être une métropole, la scène indé n'en reste pas moins limitée et on retrouve toujours les mêmes têtes!

Heureusement d'ailleurs la Maroquinerie avait fini par se remplir, malgré la paralysie des transports, ce qui fit ironiquement dire à Tom White que
"Nothing can stop Rock'n Roll, vous avez finalement trouvé le chemin jusqu'ici - obviously!". Un anglais ne ratera jamais une occasion de se moquer de la France quand quelque chose ne fonctionne pas, c'est de bonne guerre les français font pareil! Mais cela n'empêche pas Electric Soft Parade d'aimer venir jouer ici et ils avouèrent avoir passé une formidable soirée la veille à Rennes. Et ce soir encore tout se déroula à merveille, bien qu'ils affirmèrent joué "No Need To Be Downhearted Part. 1" pour la première fois en live! Dans leur enthousiasme, ils invitèrent même un de leurs amis musiciens à jouer sur scène! On vit donc apparaître un rouquin portant un foulard sur la tête et répondant au nom de Stewart - son nom de famille se perdant au milieu des cris du public! Sa prestation faisait un peu penser à un numéro de cabaret, mais, comme nous devions le constater plus tard au cours d'une discussion intensive, personne ne put déterminer de manière sûre ce qu'il avait chanté. Une reprise peut-être, mais de quoi, mystère... Un quart d'heure plus tard c'est une version longue de "Everybody Wants" qui vint clore provisoirement ce concert.

"Empty At The End", un titre rock issu de l'album "Holes In The Wall" secoua alors encore une fois le public, avant le retour de Stewart pour une reprise très... personnelle de "Help" des Beatles, mais qui rencontra la faveur du public, qui l'applaudit chaleureusement! Lui aussi avait bien gagné son whisky gratuit, santé!


Setlist Electric Soft Parade, Maroquinerie, Paris:

01: Misunderstanding
02: Silent To The Dark
03: A Beating Heart
04: Cold World
05: Have You Ever Felt Like It's Too Late
06: Secrets
07: Lose Yr Frown
08: No Need To Be Downhearted Pt. 1
09: No Need To Be Downhearted Pt. 2
10: If That's The Case, Then I Don't Know
11: Everybody Wants

+ 1 titre de Stuart Flynn, après Lose Yr Frown

13: Empty At The End (Z)
14: Help (Beatles Cover) chanté par Stuart Flynn




Sonntag, 21. Oktober 2007

Babyshambles, Paris, 18.10.07


Concert: Babyshambles

Lieu: Radio Oui-FM, Paris

Date: 18.10.07

Spectateurs: difficile à dire, peut-être 70, en tout cas la petite salle était comble!


Pete Doherty et ses Babyshambles étaient pour quelques jours à Paris, où ils donnèrent moults interviews et concerts promotionnels à l'occasion de la sortie de leur deuxième album "Shotter's Nation". Evidemment le problème était d'une part de savoir quand quelque chose allait avoir lieu et d'autre part de parvenir à entrer! Mercredi soir eut lieu un premier concert à Canal +, pour lequel je ne pus trouver d'invitation, car tout était réservé, c'est du moins ce que l'on m'a dit au téléphone....

Heureusement, j'ai eu droit à un lot de consolation: une invitation pour la session acoustique à Oui-FM. La radio joue sur les mots, puisque si le concert est bien enregistré en live, sa diffusion, elle, était annoncée pour 19.30. Donc en différé, puisqu'on nous avait prié de venir à ...15.30! J'imagine la foule déçue de ceux venus aux portes de la station le soir dans l'espoir de voir Peeete!

Ceci dit 15.30 un jour de grêve, cela demande toutefois un certain nombre de préparatifs. Pour l'aller, j'opte pour la méthode la plus radicale: le taxi! Pas question d'être en retard! Pour le retour on avisera... Comme j'avais calculé largement (embouteillage monstre, pénurie de taxi) et que j'ai trouvé une voiture tout de suite (et qu'il y avait à cette heure-là zéro circulation, on se serait presque cru dimanche) me voici à Bastille avec plus d'une heure d'avance. Bon, ça tombe bien je n'avais pas eu le temps de déjeuner, et puis j'ai un livre à finir! A l'heure dite je suis devant la radio, où je retrouve des copains, qui sont allés à la scéance de dédicace à la FNAC à 13 heures. Comment? Décidément je suis bien mal informée, j'ai raté ça! Dire que j'aurais pu faire signé mon exemplaire de "The Books of ALbion" que mon chéri m'a offert, on n'y comprend pas grand chose (c'est pour ça qu'on a inventé les caractères d'imprimerie, pour pouvoir décripter toutes les écritures!), mais c'est très beau!

Enfin, je digère ma deuxième déception de la journée concernant le groupe (la première c'était ce même pote me disant qu'il a appelé mardi à Canal et qu'il a pu entré! Et pourquoi moi je n'ai eu qu'un répondeur, sur lequel j'ai même laissé un message! Je vous laisse deviner ce qu'il s'est passé...), finalement, je suis au moins là aujourd'hui et pour me consoler je pense à tous ceux qui ont tout raté! Je sais ce n'est pas très charitable, mais chacun ses problèmes. Donc nous attendons, et attendons et attendons et rien ne se passe. Un van aux vitres teintées arrive (en bousillant en passant le rétro d'une voiture stationnée) mais il est vide. A travers la vitre du bâtiment on voit les instruments délaissés qui attendent aussi. Enfin, le groupe descend le petit escalier en colimaçon rouge de la radio, s'installe et ...joue! Et nous?! Bon en fait ce sont des réglages, mais ils s'éternisent, le groupe enchaine morceau sur morceau, ils semblent bien s'amuser, plaisantent et nous sommes toujours dehors. Ils quittent la scène et un doute m'assaille: on était bien censé assister à un concert dedans?!

Finalement, vers cinq heures les portes s'ouvrent enfin. En un rien de temps, la petite salle est comble, Pete Doherty et ses deux acolytes redescendent et enfin on peut commencé. Le présentateur de Oui FM choisit de ne pas s'éterniser dans sa présentation (Bonjour à tous, merci d'être venus, voici les Babyshambles) et après un "hello, how do you do?" prononcé d'une voix toute douce par le chanteur, les trois musiciens enchainent avec le premier titre. Ce sera "Unbilo Titled". Doherty a bonne mine, semble même avoir un peu bronzé, la voix claire et joue bien. Il n'est d'ailleurs venu qu'avec une bouteille de bière quand son collègue guitariste est arrivé armé d'un litre de rouge. J'ai même un scoop: parmi les boissons mises à disposition aux pieds des musiciens (de la bière surtout) il y avait aussi trois bouteilles d'eau et l'une d'elle fut entamée! Je ne sais pas par qui, je n'y voyais pas grand-chose. Je profite de l'occasion pour remercier la jeune fille placée plus près de la scène que moi et qui a pris les deux seules photos valables que j'ai, et pour faire une suggestion à la radio: une estrade un peu plus haute pour les musiciens, afin que tout le monde puisse y voir!

"La Belle et La Bête" fut sans doute le morceau qui a le plus déchainé l'enthousiasme des fans, reprenant en choeur le refrain (il fallait bien pallier l'absence de Kate Moss!). Pour conclure, Pete Doherty demanda au public ce qu'ils devaient joué ensuite. Le choix tomba sur "I Wish", un titre publié sur le EP de "The Blinding". Et après ...c'était fini! Cinq titres seulement, et pas de "Delivery", le single que tout le monde attendait. Le public ne bougeant pas, une jeune femme de la radio est obligée de prendre un micro pour annoncer la fin du set! Le groupe revient brièvement sur les escaliers, le temps d'arroser les fans de bière et disparait définitivement cette fois. Quelques minutes plus tard, deux vans quittent les lieux, harcelés par les fans en peine d'autogrammes! C'était bien court, mais toujours mieux que rien. Le vrai problème, c'est que c'était comme l'apéritif, ça ouvre l'appétit! Et le plat de résistance ne viendra pas avant ...janvier! M'en fiche, cette fois, je m'informe et je prévois, bref J'AI DEJA LES BILLETS!!!



Good Shoes, Operator Please, entre autres, Paris, 17.10.07

Concert: Good Shoes + Operator Please + Hatcham Social
Lieu: La Flèche D'or, Paris
Date: 17.10.2007
Specteteurs: complet à la fin, donc 500


En cette soirée de mercredi, pendant que beaucoup de fans de rock parisiens espéraient, en vain, entrer en possession du sésame (une invitation!) leur permettant d'assiter au (mini) concert de Pete Doherty et de ses Babyshambles à Canal +, il y avait ailleurs aussi de la bonne musique! La Flèche d'or offrait, libre de droits d'entrée comme d'habitude, une programmation variée et intéressante. Les jeunes wavers britanniques de Hatcham Social (souvenez vous de ce nom!) étaient prévus en premier, suivis des australiens Operator Please et pour finir, les déjà établis Good Shoes.

Il n'y avait vers 20.30 que quelques personnes, qui, comme moi, étaient bien décidées à ne rien rater! Et ceux qui arrivèrent plus tard eurent bien tort, car le trio Hatcham Social a beaucoup à offrir! Tout d'abord, le plus visible, un look très stylé: on avait déjà vu circuler le batteur Finn vêtu d'un trench-coat, la mèche lui balayant le visage, son frère et chanteur Toby Kidd portait quant à lui une paire de jeans skinny gris, assortie de chaussures pointues. Le bassiste n'était pas en reste, avec son pull rappelant ceux que portaient les tennismen dans les années 20 et ses jeans moulants. Un look parfait, donc, mais les jeunes anglais sont également musicalement intéressants. Ma première association fut les légendaires Talking Heads, à cause d'un petit air arty, mais également Clap Your Hands Say Yeah! me vint à l'esprit. Sur le site MySpace de ces nouveaux venus sur la scène musicale, on lit surtout le nom du groupe Band Orange Juice, connu des spécialistes, dont fut re-publié un album l'an dernier. Mais quelque soit le tiroir stylistique dans lequel on veut ranger ce groupe, leur musique est en tout cas excitante et personnelle. Bien dommage donc qu'aussi peu de personnes aient pu en profiter ! Après quelques chansons et une vingtaine de minutes, c'était d'ailleurs terminé, il est bien possible que les anglais nous aient interprété ce soir tout leur (jeune) répertoire...

Setlist Hatcham Social (merci à Philippe de Soundofviolence!):

01: Alice (Intro)
02: Jojo Happy Making
03: Till The Dawn
04: Berlin
05: Snap My Hands
06: Penelope (Under My Hat)

Liens: Video, Hatcham Social, Live @ Barfly
plus de photos de Hatcham Social


Un petit peu plus tard, c'était au tour des australiens de Operator Please de montrer ce dont ils sont capables. Presque immmédiatement, La Flèche d'or, qui entre-temps s'était sensiblement remplie, se transforma en un dancefloor. Rien d'étonnant, car qui pouvait échapper au charme et surtout au talent de ce groupe à l'allure si jeune! A la tête du groupe, on trouve la chanteuse Amandah, aux formes généreuses et dont la voix puissante et soul me fit penser à Shingai Shoniwa des Noisettes. Le point de mire était toutefois la très charmante violoniste Taylor qui, à la grande joie du public, annonçait les chansons en français, bien qu'elle prétendît en fait ne pas connaître la langue! La troisième demoiselle du groupe était la délicate et vive Sarah, au clavier et qui souvent jouait de son instrument en sautillant! Avec le bassiste Ashley, au style très wave, et le batteur Timmy, à l'agilité redoutable sous ses airs juvéniles (on lui aurait donné 14 ans, il semble qu'il en ait en fait 17) l 'équipe était au complet! Et rien ne semblait pouvoir l'arrêter dans son élan...

Pour faire court: Operator Please fut pour moi LA découverte de l'année! La dernière fois que j'ai ressenti le même enthousiasme pour un nouveau groupe (entendez nouveau venu), c'était pour Los Campesinos! à Londres. Si les australiens ne percent pas au plus tard en 2008, c'est à désespérer! En tout cas je suis prêt à acheter leur album les yeux fermés!

De la setlist de Operator Please, voilà ce que j'ai pu déchiffrer:

01: Get What You Want
02: Ghost
03: Terminal Disease
04: Two For My Seconds
05: Yes! Yes! Vindic
06: 6/8
07: Cringe
08: Leave It Alon09: Pantomime
10: Just A Song About Ping Pong
11: Zero! Zero!

Lien: Video de Crash Magic
Video: le groupe se présente

D'autres photos de Operator Please ici!

Operator Please s'étaient déjà bien chargés de chauffer la salle, et l'enthousiasme du public ne se laissa pas doucher par la longue pause qui suivit. Les jeunes gens stylés paraissaient en tout cas d'excellente humeur, et je me demandais alors si les Good Shoes allaient pouvoir se montrer à la hauteur. A la vitesse où ça va, ne sont-ils pas déjà presque des has-beens?! Mais non, mais non, même 10 mois après les avoir vu, je retrouvais la fraicheur, l'élan et l'euphorie qui m'avaient tant plus à l'époque. La seule chose qui avait changé était la silhouette du chanteur qui avait sensiblement épaissi, paraissant même un peu bouffi. Il devrait peut-être avoir la main moins lourde sur la bière... Mais même avec les tempes qui commencent à se dégarnir, cela ne l'empêchait pas de mettre la pression! Sur "Never Meant To Hurt", le deuxième titre, le public se mit à danser des pogos endiablés et au fil du concert le parquet de la Flèche d'or ne cessa de trembler! Ainsi encouragés, les Good Schoes, n'hésitèrent pas à jouer un nouveau morceau, appelé "talk", malheureusement pas aussi bon que les autres, en particulier "Nazanin" ("I love my insecurities"), ou "Small Town Girl" ("Everything is ok. everything is alright"). L'atmosphère attint son apogée avec "Morden", chanson portant le nom de leur ville d'origine. L'enthousiasme était tel, qu'il m'arrivait d'avoir peur pour mon appareil photo, mais pour rien au monde je n'aurais renoncé à pareil amusement, je fis donc confiance à ma bonne étoile et continuait à danser! Le "duel" de guitares qui suivit, au début du morceau "We Are Not The Same" fut aussi un grand moment. C'est sur "All In My Head" que le groupe conclut ce qui fut, de leur propre aveu, leur meilleur concert à Paris. Je ne peux qu'abonder dans ce sens, les bonnes chaussures ne nous ayant jamais encore fait autant bouger!


Setlist Good Shoes, Paris:

01: The Photos On My Wall
02: Never Meant To Heart You
03: Wait
04: Talk
05: Ice Age
06: Blue Eyes
07: Nazanin
08: Everybody's Talking
09: Small Town Girl
10: Morden
11: We Are Not The Same
12: All In My Head



Dienstag, 16. Oktober 2007

Hushpuppies, Paris, 15.10.07


Concert: Hushpuppies
Lieu: La Flèche d'or, Paris (Emission "La Bande Passante")
Date: 15.10.2007
Spectateurs: environ 350-400

Maintenant que j'ai découvert les concerts de radio ou de télévision, je suis déjà moins étonné lorsque des applaudissements sont un peu mis en scène ou que le public est "poussé" par un animateur (dans le cas présent Alain Pilot). A la Flèche d'or, on enregistrait ce soir des concerts pour l'émission "La Bande Passante", diffusée par la radio RFI.
Etaient donc programmés les Hushpuppies, qui vont bientôt sortir leur nouvel album "Silence Is Golden" et je me faisais une joie de les revoir enfin sur scène. Avant cela je dus toutefois enduré la performance de Nicolas Repac et de son groupe. Non pas qu'il s'agisse là de mauvais musiciens, au contraire, mais le style proposé, qui me rappelait une élégante musique de bar, violoncelle inclus, n'était pas faite pour me tirer de la somnolence qui m'habitait à ce moment précis ...

Un groupe comme les Hushpuppies, qui savent comment revigorer les gens fatigués, était donc exactement ce dont j'avais besoin!
Après une longue pause pour installer le matériel, émaillée de diverses pannes et problèmes techniques que l'équipe et le groupe s'efforcèrent de réparer, le concert put enfin commencé. L'animateur nous avait annoncé le groupe plusieurs fois, pour les besoins du programme radiophonique, il leur fallait des génériques pour avant les infos, après les infos, avant le groupe, après le groupe, bref, pas forcément du super spontané, mais le public fit un effort pour paraître enthousiasmé pour "l'entrée en scène" des musiciens qui attendaient en coulisse de pouvoir vraiment venir!

Le chéri de ses dames et chanteur Olivier mit dès le premier morceau, un nouveau titre, le paquet et on voyait bien que le groupe savourait ce premier concert après de fatiguantes semaines passées dans les studios pour finaliser l'album. Une bonne occasion donc de se lâcher un peu et il faut reconnaître que les "Hush", comme disent les spécialistes, sont live toujours particulièrement bons. Ce qui fut verifié avec leur tube "You're Gonna Say Yeah!" (que l'on peut d'ailleurs entendre dans différentes publicités), joué tôt dans le concert et qui fit bouillonner la salle! Du bon vieux rock-garage bien de chez nous, voilà qui nous remue bien! La seule question qui se pose est de savoir si le fait de s'agiter sur cette chanson nous procurera la même silhouette que les membres du groupe! Pour le concours de celui qui passe dans les jeans skinny les plus étroits, voilà de la concurrence sérieuse pour les anglais!...

Après un autre nouveau morceau, appelé "Fiction" dans la setlist,
ils ne voulurent pas trop surmener leurs fans et jouèrent un titre issu de leur album précédent "The Trap", "Marthelot 'N Clavencine", une chanson rock aux accents psychédéliques. Avec "Single", suivit un morceau pour "faire danser les filles", bien dans la tradition des Franz Ferdinand! Cette invitation fut largement suivie et l'on vit bientôt plusieurs beautés secouer leurs cheveux sauvagement dans tous les sens!

Le moment le plus intéressant du concert était toutefois encore à venir: le nouveau single "Bad Taste And Gold On The Doors" en avant-première! Le chanteur Olivier prit la peine de mentionner que ce morceau ne s'appelait pas "I Want My Kate Moss", bien que ce soient là les premières paroles de la chanson. C'était donc pour cela qu'il y avait partout collés sur les murs de la Flèche d'or et jusque sur le blouson de cuir d'Olivier des autocollants avec cette phrase! Je m'étais bien demandé aussi ce que cela pouvait bien être... Musicalement on y retrouve tous les éléments qui font leur succès, un rock garage qui déménage, des accélérations de rythme soudaines, une bonne portion de sex-appeal et un soupçon de "bad taste".

Après une autre nouveauté ("Hot Shot" selon la setlist, écrite toutefois en version abrégée) nous eûmes droit à un final éclatant avec "Packt Like Sardines In A Crushtin Box" un morceau à pogo, qui fit même sortir le batteur Frank de sa réserve! Ce jeune homme, qui en plus de ses activités de rocker, possède un excellent magasin de disques, se démenait comme un beau diable sur son instrument et ruina sa coiffure!

Quelle meilleure publicité que celle-là pour leur prochain concert à la Cigale le 4 décembre!


Setlist Huspuppies, La Flèche d'or:

01: Lost
02: You're Gonna Say Yeah!
03: Fiction
04: Marthelot 'N Clavencine
05: Single
06: Down
07: Bad Taste And Gold On The Doors
08: Hot Shot
09: Packt Up Like Sardines In A Crushtin Box

Photos des Hush ici


Sonntag, 14. Oktober 2007

Handsome Furs, Paris, 12.10.07

Concert: Handsome Furs
Lieu: La Flèche d'or, Paris
Date: 12.10.2007


En fait, je ne vais jamais au cinéma. Non pas parce que je n'aime pas, mais parce que je traîne toujours dans un concert ou un autre et que je n'ai pas le temps d'y aller. Mais hier, pour la première fois en 2007, je me suis retrouvé dans une de ces salles obscures , un fan de Joy Division se devant d'aller voir "Control"... Un peu réticent quand même au début, ce grand débalage soudain sur un groupe que la plupart ont ignoré pendant 20 ans me laissant un peu sceptique. Mais que l'on se rassure au bout du compte le mystère sur la vie de Ian Curtis reste entier (pas de grand finish version kitsch-américain) et les performances live sont retransmises dans une qualité de son exceptionnelle.

Les personnalités déchirées et trop tôt disparues deviennent vite des légendes, comme par exemple Kurt Cobain, dont le groupe était (et est encore, vu comme ça) chez Sub Pop Records, qui doit se faire encore de l'argent avec, mais qui continue quand même son activité avec des groupes plus recents, comme les Decemberists et autres artistes indés. Un de leurs poulains, le groupe canadien Handsome Furs était annoncé ce soir à la Flèche d'or. Ce duo se compose de Dan Boeckner, de Wolf Parade et de sa fiancée Alexei Perry. Voyons voir ce qu'ils ont à apporter au célèbre label de Seattle...

La Flèche d'or était assez modérament pleine lorsque j'arrivais vers 23.15, m'ayant épargnés les groupes précédents, qui m'étaient totalement inconnus. Un peu plus tard, le couple entra sur scène pour installer son matériel (il n'y a pas grand'chose, une guitare pour lui et une petite table de mixage pour elle). C'était leur deuxième soir ici, ils paraissaient de fort bonne humeur, racontant qu'ils avaient passé l'après-midi à se balader dans Paris et qu'ils s'y amusaient bien! D'ailleurs ils soulignèrent à plusieurs reprises combien les gens étaient sympas et que le Canada (surtout l'ontario) c'est de la merde! Ce n'est donc pas en pensant à Paris, mais plutôt à une ville canadienne qu'ils présentèrent leur morceau "Handsome Furs Hate This City", et la belle énergie qu'ils y déployèrent donnait à la prestation une grande sincérité!... Ils vivent actuellement à Montreal, n'ont toutefois pas l'air d'en être originaire, puisqu'au contraire de Malajube ils ne parlent pas un mot de français. Dommage, je trouve l' accent québécois à mourir de rire! A la place ils préfèrèrent faire parler guitare et synthé. La voix du chanteur me faisait souvent penser à Win Butler, mais un certain déchirement devait beaucoup à ... Ian Curtis! A part que cela ne me semblait pas vraiment authentique, mais plutôt forcé. Mais, bon, c'était divertissant et amusant, d'autant plus que la jolie Alexei montrait un bel engagement et un charmant sourire. Lors d'un morceau, Dan délaissant sa guitare, ils se mirent tous les deux à la table et tripotèrent à quatre mains les différents boutons. Il n'y a pas grand'chose sinon à dire sur cette soirée, l'album "Plague Park" ne comprend de toute façon que 9 titres, qui furent presque tous joués. Le concert fut donc plutôt court, pas le temps de s'ennuyer, mais pas non plus de se pâmer d'extase...