Montag, 22. Oktober 2007

The Electric Soft Parade + TSDOLE, Paris, 18.10.07


Concert: The Electric Soft Parade
Lieu: La Maroquinerie, Paris
Date: 18.10.2007
Spectateurs: au début pas un rat (les grèves!), mais à la fin presque plein


Paris, 18 octobre, grêve générale des transports, bonne idée pour aller voir un concert!... Pas de métro, pas de bus et évidemment le chaos total dans les rues, il faut bien se déplacer quand même...

Autant dire que mes chances d'arriver à l'heure ce soir à la Maroquinerie n'étaient pas bien hautes. Après un long moment d'attente, je finis par trouver un taxi libre, que je dus défendre face aux tentatives d'une dame qui, pretextant son âge probablement, prétendait faire comme si elle n'avait pas remarqué que j'étais là avant.

Le premier groupe de la soirée, apparemment des locaux, avait -oh surprise!- joué sans moi, et visiblement quasiment aussi sans public.
De Tim Keegan, le songwriter anglais qui suivait, je ne pus entendre que les deux dernières chansons. Quel dommage, j'aurais bien aimé voir son célèbre single "On A Good Day", un mélo dans la plus pure tradition de Morrissey. Plus tard dominait l'incertitude parmi les quelques personnes ponctuelles, quant au fait de savoir si ce titre avait bien été joué. Du moins figurait-il sur la setlist dont j'ai pu me saisir.


La voici:

01: New You
02: Can't Wait
03: La Vie Normale
04: School Reunion
05: When Darkness Falls
06: Alone Again
07: On A Good Day
08: From Up A Tree

Sur ce coup-là, je n'eus donc pas le temps de m'ennuyer. Heureusement l'heure des concerts loupés se terminait et j'allais pouvoir profiter du prochain groupe du début à la fin. Et quel concert!
The Strange Death Of Liberal England sur scène valent la peine d'être vus. Il y a d'abord les cartons avec des inscriptions manuscrites qui étaient montrés entre les morceaux. Les spécialistes indés connaissent cela de chez Tokyo Police Club, mais ici il y en avait encore plus, sur le premier était écrit le nom du groupe et sur le dernier "merci" (une logique imparable!). Le groupe en lui même vaut le coup d'oeil: quatre jeunes hommes, emmenés par Adam Woolway et ses boucles rousses et qui non seulement parle un français quasiment sans accent, mais dispose en plus d'une voix merveilleusement rauque, et une jeune femme brune. Des comparaisons avec Modest Mouse me vinrent à l'esprit en les écoutant, mais cela plutôt dans le but de les situer musicalement. En effet leur style est très personnel et tout à fait rafraîchissant. Une bonne portion de romantisme n'est pas absente, mais sans tomber dans un théatralisme lourd et orchestral. Si l'on veut citer d'autres groupes assez proches, on pourrait dire the Decemberists, Windmill, peut-être même Arcade Fire, mais seulement parce que la bassiste Kelly, tout comme Regine Chassagne, passa derrière la batterie et s'y déchaina! Bien sûr, ce n'est pas la première fois que l'on voit de telles tornades, mais du moins ne manquèrent-ils pas leur but: ils avaient bien su attirer l'attention du public!!

Il est toujours agréable de voir que la scène musicale indé n'a rien perdu de sa créativité, et en deux jours j'ai découvert avec Hatcham Social, Operator Please et The Strange Death Of Liberal England trois groupes très prometteurs, dont je suis sûr que l'on reparlera en 2008!


Extraits de la setlist The Strange Death Of Liberal England:

- Modern Folk Song
- Oh Solitude
- A Day Another Day
- An Oldfashioned War
- I Saw Evil
- God Damn Broke And Broken Hearted

+ 3 autres morceaux

Beaucoup + de photos de TSDOLE ici

Après que TSDOLE avaient fini leur concert, mon ami Philippe me demanda si je voulais boire quelque chose. Modestement je me décidais pour un coca; "tu ne préfères pas un whisky?!" me répond-il en me montrant une poignée de bons gratuits pour le bar Jack Daniels. Nous n'avons pas été les seuls à en profiter, la fin du concert d'Electric Soft Parade nous fut annoncée avec les mots:
"After this song we'll finish and then we'll have some free whisky!"...

Il faut dire qu'ils l'avaient bien gagné après nous avoir offert un spectacle de grande qualité, bourré de perles mélant des rythmes pop indés et psychédéliques. Déjà le morceau d'ouverture, "Misunderstanding" se chargea, avec ses guitares ensoleillées (qui alors rappellent un peu "Island In The Sun" de Weezer) de fournir une bonne atmosphère. Je savais d'expérience, pour les avoir vus cet été au festival de Haldern, qu'avec les frères Tom (chant, guitare) et Alex White (clavier, chant et guitare) et leurs acolytes on est sûr de passer une bonne soirée. On se demande d'ailleurs pourquoi ils sont encore dans la catégorie "One of rock's best kept secrets" (dixit Q Magazine). Cela tient-il aux arrangements souvent complexes de leurs chansons ou au fait qu'en matière de vêtements ils ne soient pas trop à la hauteur? Quoi qu'il en soit, je les apprécie énormément aussi bien en temps que musiciens qu'en temps que personnes, ils donnent l' impression d'être vraiment sympas et pas imbus d'eux-mêmes pour un sou! Ce qui n'est pas toujours le cas dans ce milieu...

Il suffit d'avoir écouté bien fort "Cold World" (qui figurait déjà sur le EP "Human Body") pour tomber sous le charme de ce morceau vif et animé. On y sent bien sûr la présence des Beatles, mais aussi de groupes sous-estimés, comme Elbow ou Doves. "Have You Ever Felt Like It's Too Late?", sera demandé plus tard dans l'une des chansons et je me suis demandé, puisque je n'ai découvert ce groupe qu'avec leur deuxième album "The American Adventure", si je n'étais pas effectivement arrivé un peu en retard!

Avec la ballade
"Secrets", ils ralentirent pour la première fois le rythme, sans pour autant que cela devienne ennuyeux. Les parisiens écoutèrent, solennels, les merveilleux choeurs des frères White, et celui qui était venu accompagné se blottissait contre son partenaire. Etant venu seul, il ne me restait plus qu'à imaginer la tendresse! Mais je ne me sentais pas abandonné pour autant, car beaucoup de visages connus étaient présents ce soir. Paris a beau être une métropole, la scène indé n'en reste pas moins limitée et on retrouve toujours les mêmes têtes!

Heureusement d'ailleurs la Maroquinerie avait fini par se remplir, malgré la paralysie des transports, ce qui fit ironiquement dire à Tom White que
"Nothing can stop Rock'n Roll, vous avez finalement trouvé le chemin jusqu'ici - obviously!". Un anglais ne ratera jamais une occasion de se moquer de la France quand quelque chose ne fonctionne pas, c'est de bonne guerre les français font pareil! Mais cela n'empêche pas Electric Soft Parade d'aimer venir jouer ici et ils avouèrent avoir passé une formidable soirée la veille à Rennes. Et ce soir encore tout se déroula à merveille, bien qu'ils affirmèrent joué "No Need To Be Downhearted Part. 1" pour la première fois en live! Dans leur enthousiasme, ils invitèrent même un de leurs amis musiciens à jouer sur scène! On vit donc apparaître un rouquin portant un foulard sur la tête et répondant au nom de Stewart - son nom de famille se perdant au milieu des cris du public! Sa prestation faisait un peu penser à un numéro de cabaret, mais, comme nous devions le constater plus tard au cours d'une discussion intensive, personne ne put déterminer de manière sûre ce qu'il avait chanté. Une reprise peut-être, mais de quoi, mystère... Un quart d'heure plus tard c'est une version longue de "Everybody Wants" qui vint clore provisoirement ce concert.

"Empty At The End", un titre rock issu de l'album "Holes In The Wall" secoua alors encore une fois le public, avant le retour de Stewart pour une reprise très... personnelle de "Help" des Beatles, mais qui rencontra la faveur du public, qui l'applaudit chaleureusement! Lui aussi avait bien gagné son whisky gratuit, santé!


Setlist Electric Soft Parade, Maroquinerie, Paris:

01: Misunderstanding
02: Silent To The Dark
03: A Beating Heart
04: Cold World
05: Have You Ever Felt Like It's Too Late
06: Secrets
07: Lose Yr Frown
08: No Need To Be Downhearted Pt. 1
09: No Need To Be Downhearted Pt. 2
10: If That's The Case, Then I Don't Know
11: Everybody Wants

+ 1 titre de Stuart Flynn, après Lose Yr Frown

13: Empty At The End (Z)
14: Help (Beatles Cover) chanté par Stuart Flynn




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