Concert: Feist
Lieu: La Cigale, Paris
Date: 09.10.2007
Spectateurs: complet depuis longtemps!
Les français adorent "adopter" les artistes étrangers qui viennent s'établir chez eux. C'est ainsi que Picasso, Jacques Brel, Romy Schneider ou encore Karl Lagerfeld ( qui peut imaginer qu'un "dieu" de la mode soit originaire d'Allemagne!) sont allègrement comptés comme faisant partie du patrimoine national.
Les derniers venus sur cette liste sont, dans le monde musical, les deux soeurs de Cocorosie, Herman Düne, le jeune américain Beirut et naturellement... Feist! Leslie Feist pour être exact, canadienne d'origine, avec pour ex-domicile la "plus belle ville du monde" selon les français, Paris! De son propre aveu elle a "habité près de l'Eglise Notre-Dame-de-Lorette", en français dans le texte, ce qui ne lasse pas de ravir le public parisien! Une américaine avec style et charme! Pour tout dire, on dirait une vraie parisienne! Incroyable!...
Mais avant cela joua le collectif néo-hippie Broken Social Scene, groupe au sein duquel Feist a commencé sa carrière. Ils nous présentèrent ce soir une musique très enlevée, du bon vieux rock-college, à ma grande surprise sans fioritures. Lorsque j'eus l'occasion de les voir, en tête d'affiche à l'époque, il y a environ deux ans, c'était un concert très différent: les morceaux très complexes, parfois même indigestes dominaient. Il était réconfortant de voir qu'ils pouvaient faire quelque chose de plus accessible, le meilleur exemple en étant donné par le très réussi "Lucky Ones" issu du nouvel album "Spirit If". Egalement excellent "The Fucked Up Kid", qui fera l'objet d'une version acoustique pendant le concert de Feist et dont je n'arrive pas à determiner quelle version est ma préférée! A propos Feist, elle fit une soudaine apparition sur scène et, armée d'une feuille, accompagna pendant deux morceaux son ancien groupe! Je ne sais malheureusement pas de quels titres il s'agissait, dans l'un on entendait les mots "Please don't scream out", peut-être un fan pourra-t-il m'aider?
Je ne pus non plus me saisir de la setlist, la jeune femme du personnel qui en avait plusieurs exemplaires n'entendit pas mes appels désespérés et me tourna le dos...
La pause entre les deux concerts me remit en mémoire pourquoi en fait je déteste venir pour la première partie: je ne supporte pas ce long moment à attendre que la scène soit installée, le bar est plein à craquer on n'arrive pas à passer commande, on prend bêtement racine en baillant aux corneilles et c'est long, si long...
Mais bon, tout est oublié lorsque la jolie canadienne entre (ou plutôt rentre) sur scène et lance gentiment "Salut! Comment allez-vous?" De cette dernière phrase elle developpe presque une petite intro, ce qui plait bien evidemment, on se demande d'ailleurs ce qu'elle pourrait faire qui ne recueillerait pas les suffrages d'un public qui lui est tout acquis! Heureusement pour elle d'ailleurs, les parisiens étant assez radicaux, quand ils aiment quelqu'un, ils lui passent tout, mais quand ils ne l'aiment pas ils ne pardonnent rien, Martina Hingis, finaliste malheureuse face à Steffi Graf à Roland Garros s'en souvient encore, elle qui fut si copieusement sifflée pendant presque toute la rencontre...
Une version rock de "When I Was A Young Girl" ouvrit le concert, l'atmosphère était tout de suite excellente, bien que pas encore euphorique. Ensuite vint ses souvenirs sur Paris, lorsqu'elle vivait quasi porte à porte avec La Cigale, "c'est mon quartier ici", souligne-t-elle, le public s'attendrit, mais il faut avancer et déjà sonnent les premiers accords de "So Sorry"! Aucune raison de s'excuser de produire d'aussi jolies choses... On enchaîne sur "My Moon, My Man", un grand moment d'émotion, le public chante aussi! Lors du morceau suivant, "The Park" elle est pour la première fois seule sur scène, le groupe l'accompagnant s'étant retiré. Elle a d'ailleurs maintenant ses propres musiciens avec même trompette et cuivres!
Ce petit orchestre et la multitude de lampions accrochés rendait l'atmosphère encore plus agréable pendant que Leslie chantait "There's a limit to your love". Ce qui ne parait pas être le cas ici, l'attachement du public pour Feist semblant sans limites... Rien d'étonnant avec un tel morceau! La douce voix soul de la chanteuse, qui fit monter encore la température de la salle, ses battements de cils, ah la la on en est tout chose et on lui pardonne volontiers de tordre parfois les lèvres de manière un peu curieuse! "I Feel It All" et "Fucked Up Kid" précèdent "Honey, Honey", morceau égalemment éxécuté en solo par l'artiste, qui nous explique d'abord de quoi il retourne: "This is a song about the ocean", fait-elle en accompagnant ses paroles de grands mouvements de la main, probablement pour imiter le mouvement d'un poisson. Elle aurait pu expliquer ce que sont les "doldrums" qu'elle mentionne. Après moultes recherches sur Google, il s'agit de la zone des calmes des régions équatoriales, où les ouragans prennent naissance...
"Gatekeeper" et "Inside Out" furent aussi particulièrement appréciés, avant d'atteindre l'apogée (et la fin) du concert: sur "1234" tout le public chante à tue-tête et se balance, rien d'étonnant à ce que cette chanson ait même réussi à faire son entrée dans les charts, personne ne peut échapper au charme de cette ritournelle! Le dernier titre, "Mushaboom", qui fut repris par Bright Eyes, fut dédié à ... Paris, un beau geste de la part de celle qui, entre-temps est retournée à Toronto. La récompense ne se fait pas attendre, le flot d'applaudissement à la fin du concert est retentissant, le parquet de la Cigale est pendant de longues minutes agité de tremblements!
Le rappel comprend quatre morceaux, couronné par "Let It Die", titre pour lequel tous les musiciens de la soirée y compris ceux de Broken Social Scene montent sur scène et dansent ensemble! Avant cela un jeune homme blond vêtu d'un pantalon rouge fit une courte apparition pour interpréter un morceau appelé "Boyfriend Song". Feist elle-même n'était alors pas présente sur scène, mais elle remercia le chanteur, qui se nomme Gentleman Reg si j'ai bien compris, d'une bise sur la joue! On aurait volontiers été à sa place, mais on ne peut pas tout avoir et même sans baiser de l'ex-parisienne ce fut une soirée pleine de classe et de charme!
Setlist Feist, La Cigale, Paris:
01: When I Was A Young Girl
02: So Sorry
03: My Moon, My Man
04: The Park
05: The Limit To Your Love
06: I Feel It All
07: Fucked Up Kid (Broken Social Scene Reprise)
08: Honey, Honey
09: Open Window
10: Gatekeeper
11: Brandy Alexander
12: Inside Out
13: Secret Heart
14: Past In Present
15: The Water
16: 1234
17: Mushaboom
18: Intuition (R)
19: Sealion (R)
20: Boyfriend Song (Gentleman Reg) (R)
21: Let It Die (R)
Photos de Feist ici
Lieu: La Cigale, Paris
Date: 09.10.2007
Spectateurs: complet depuis longtemps!
Les français adorent "adopter" les artistes étrangers qui viennent s'établir chez eux. C'est ainsi que Picasso, Jacques Brel, Romy Schneider ou encore Karl Lagerfeld ( qui peut imaginer qu'un "dieu" de la mode soit originaire d'Allemagne!) sont allègrement comptés comme faisant partie du patrimoine national.
Les derniers venus sur cette liste sont, dans le monde musical, les deux soeurs de Cocorosie, Herman Düne, le jeune américain Beirut et naturellement... Feist! Leslie Feist pour être exact, canadienne d'origine, avec pour ex-domicile la "plus belle ville du monde" selon les français, Paris! De son propre aveu elle a "habité près de l'Eglise Notre-Dame-de-Lorette", en français dans le texte, ce qui ne lasse pas de ravir le public parisien! Une américaine avec style et charme! Pour tout dire, on dirait une vraie parisienne! Incroyable!...
Mais avant cela joua le collectif néo-hippie Broken Social Scene, groupe au sein duquel Feist a commencé sa carrière. Ils nous présentèrent ce soir une musique très enlevée, du bon vieux rock-college, à ma grande surprise sans fioritures. Lorsque j'eus l'occasion de les voir, en tête d'affiche à l'époque, il y a environ deux ans, c'était un concert très différent: les morceaux très complexes, parfois même indigestes dominaient. Il était réconfortant de voir qu'ils pouvaient faire quelque chose de plus accessible, le meilleur exemple en étant donné par le très réussi "Lucky Ones" issu du nouvel album "Spirit If". Egalement excellent "The Fucked Up Kid", qui fera l'objet d'une version acoustique pendant le concert de Feist et dont je n'arrive pas à determiner quelle version est ma préférée! A propos Feist, elle fit une soudaine apparition sur scène et, armée d'une feuille, accompagna pendant deux morceaux son ancien groupe! Je ne sais malheureusement pas de quels titres il s'agissait, dans l'un on entendait les mots "Please don't scream out", peut-être un fan pourra-t-il m'aider?
Je ne pus non plus me saisir de la setlist, la jeune femme du personnel qui en avait plusieurs exemplaires n'entendit pas mes appels désespérés et me tourna le dos...
La pause entre les deux concerts me remit en mémoire pourquoi en fait je déteste venir pour la première partie: je ne supporte pas ce long moment à attendre que la scène soit installée, le bar est plein à craquer on n'arrive pas à passer commande, on prend bêtement racine en baillant aux corneilles et c'est long, si long...
Mais bon, tout est oublié lorsque la jolie canadienne entre (ou plutôt rentre) sur scène et lance gentiment "Salut! Comment allez-vous?" De cette dernière phrase elle developpe presque une petite intro, ce qui plait bien evidemment, on se demande d'ailleurs ce qu'elle pourrait faire qui ne recueillerait pas les suffrages d'un public qui lui est tout acquis! Heureusement pour elle d'ailleurs, les parisiens étant assez radicaux, quand ils aiment quelqu'un, ils lui passent tout, mais quand ils ne l'aiment pas ils ne pardonnent rien, Martina Hingis, finaliste malheureuse face à Steffi Graf à Roland Garros s'en souvient encore, elle qui fut si copieusement sifflée pendant presque toute la rencontre...
Une version rock de "When I Was A Young Girl" ouvrit le concert, l'atmosphère était tout de suite excellente, bien que pas encore euphorique. Ensuite vint ses souvenirs sur Paris, lorsqu'elle vivait quasi porte à porte avec La Cigale, "c'est mon quartier ici", souligne-t-elle, le public s'attendrit, mais il faut avancer et déjà sonnent les premiers accords de "So Sorry"! Aucune raison de s'excuser de produire d'aussi jolies choses... On enchaîne sur "My Moon, My Man", un grand moment d'émotion, le public chante aussi! Lors du morceau suivant, "The Park" elle est pour la première fois seule sur scène, le groupe l'accompagnant s'étant retiré. Elle a d'ailleurs maintenant ses propres musiciens avec même trompette et cuivres!
Ce petit orchestre et la multitude de lampions accrochés rendait l'atmosphère encore plus agréable pendant que Leslie chantait "There's a limit to your love". Ce qui ne parait pas être le cas ici, l'attachement du public pour Feist semblant sans limites... Rien d'étonnant avec un tel morceau! La douce voix soul de la chanteuse, qui fit monter encore la température de la salle, ses battements de cils, ah la la on en est tout chose et on lui pardonne volontiers de tordre parfois les lèvres de manière un peu curieuse! "I Feel It All" et "Fucked Up Kid" précèdent "Honey, Honey", morceau égalemment éxécuté en solo par l'artiste, qui nous explique d'abord de quoi il retourne: "This is a song about the ocean", fait-elle en accompagnant ses paroles de grands mouvements de la main, probablement pour imiter le mouvement d'un poisson. Elle aurait pu expliquer ce que sont les "doldrums" qu'elle mentionne. Après moultes recherches sur Google, il s'agit de la zone des calmes des régions équatoriales, où les ouragans prennent naissance...
"Gatekeeper" et "Inside Out" furent aussi particulièrement appréciés, avant d'atteindre l'apogée (et la fin) du concert: sur "1234" tout le public chante à tue-tête et se balance, rien d'étonnant à ce que cette chanson ait même réussi à faire son entrée dans les charts, personne ne peut échapper au charme de cette ritournelle! Le dernier titre, "Mushaboom", qui fut repris par Bright Eyes, fut dédié à ... Paris, un beau geste de la part de celle qui, entre-temps est retournée à Toronto. La récompense ne se fait pas attendre, le flot d'applaudissement à la fin du concert est retentissant, le parquet de la Cigale est pendant de longues minutes agité de tremblements!
Le rappel comprend quatre morceaux, couronné par "Let It Die", titre pour lequel tous les musiciens de la soirée y compris ceux de Broken Social Scene montent sur scène et dansent ensemble! Avant cela un jeune homme blond vêtu d'un pantalon rouge fit une courte apparition pour interpréter un morceau appelé "Boyfriend Song". Feist elle-même n'était alors pas présente sur scène, mais elle remercia le chanteur, qui se nomme Gentleman Reg si j'ai bien compris, d'une bise sur la joue! On aurait volontiers été à sa place, mais on ne peut pas tout avoir et même sans baiser de l'ex-parisienne ce fut une soirée pleine de classe et de charme!
Setlist Feist, La Cigale, Paris:
01: When I Was A Young Girl
02: So Sorry
03: My Moon, My Man
04: The Park
05: The Limit To Your Love
06: I Feel It All
07: Fucked Up Kid (Broken Social Scene Reprise)
08: Honey, Honey
09: Open Window
10: Gatekeeper
11: Brandy Alexander
12: Inside Out
13: Secret Heart
14: Past In Present
15: The Water
16: 1234
17: Mushaboom
18: Intuition (R)
19: Sealion (R)
20: Boyfriend Song (Gentleman Reg) (R)
21: Let It Die (R)
Photos de Feist ici
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