Montag, 23. Juli 2007

Kim Novak, Paris, 17.07.07


Concert: Kim Novak

Lieu: La Flèche d'or, Paris
Date: 17.07.2007
Spectateurs: trop peu pour ce groupe fabuleux!!

"Merci d'être restés" murmura le très sympathique chanteur Jérémie dans son micro, lorsque le groupe français Kim Novak put enfin commencer à jouer.

Il était de nouveau devenu bien tard dans le bar branché de la Flèche d'or où les habituels retards avaient bousculé l'horaire et entrainer l'apparition sur scène du quatuor de Caen vers minuit.

Mais pourquoi donc le chanteur-guitariste du groupe -comme le nom ne l'indique pas- entièrement masculin remercie-t-il le public parce que quelques trop rares noctambules ont eu la patience d'attendre un groupe qui fait partie de ce que la France a de mieux à proposer musicalement?!... dans un juste monde ce serait Kim Novak qui remplirait l'immense Zénith de Paris et non pas Superbus! La corporation écrivante ne s'y est d'ailleurs pas trompée: "Interpol n'a qu'à bien se tenir" c'était en substance les commentaires qui traversaient la presse spécialisée de Magic jusqu'à Trax en passant par Rolling Stone à propos du premier album "Luck And Accident".

Interpol? Oui il s'agit bien du groupe des sombres rockers mélancoliques de New York City, qui sont frequemment mentionnés comme référence, quand on parle de Kim Novak. Pourtant les influences remontent bien plus loin, jusqu'à Roxy Music des années 70!

Naturellement on compte aussi parmi leurs sources d'inspiration des artistes de Manchester, surtout ceux des heures glorieuses du label Factory au début des années 80, comme par exemple Joy Division ou The Durutti Column, ou encore The Smiths.

Mais tout ce saupoudrage de noms ne doit pas faire oublier la classe, l'élégance, les merveilleuses mélodies, les textes touchants et la douce mélancolie qui habitent chaque titre des quelque peu timides musiciens de Kim Novak.

En particulier le chant du grand Jérémie ne peut laisser personne de marbre, à moins d'avoir un coeur de la même matière! Déjà le morceau d'ouverture "In The Mirror" me donna la chair de poule! et quand en plus , comme dans le morceau suivant "Better Run" les superbes riffs de la guitare de Hairday se font entendre et que la basse d'Ugo démarre, c'en est fini de moi, je suis plongé profondément dans le monde mélancolique de ces Normands. Comme par un tour de magie, ils arrivent toujours à me faire pleurer d'un oeil et rire de l'autre! Un psycho-cocktail véritablement diabolique, dont je n'ai jamais assez...

La nouvelle chanson "Deep Show" me plut également sur le champ, de même que les deux autres morceaux joués ne figurant pas sur l'album "Luck And Accident", le bruyant "White Fever" et "Reaction", en conclusion du concert, qui me convainquirent sur tout la ligne.

Les titres de l'album m'enthousiasment maintenant depuis longtemps, mais j'aimerais toutefois mentionner spécialement "Some Photographs" (qui faillit bien ne pas y figurer) ainsi que "Crash" et "Swallow". Le premier débute d' une manière relativement retenue pour finalement s'accélérer jusqu'à atteindre une sorte d'ivresse dans laquelle le batteur Cyrill aujourd'hui encore (c'est mon troisième concert) explose et les guitares mélodieuses semblent se livrer un combat avec la basse marquante, ce qui pousse tout le monde à finir à genoux!!

"It's like a movie, I hate it when I guess the end" chante Jérémie avec ardeur dans "Crash". Je suis bien de son avis, détestant également les films dans lesquels on devine trop rapidement la fin! Ce qui n'est pas le cas dans cette chanson, qui après un début lancinant, se revèle pleine de surprises jusqu'à la fin, whaouh!!!

"Swallow", enfin, parait être le titre le plus enjoué de l'album, plein d'energie dès le début, avec des changements de rythme et des guitares très mélodieuses qui enthousiasment, notamment quand après 2:15 la chanson semble changer sa structure et se tranformer en un autre morceau, un peu comme dans "Take me out" de Franz-Ferdinand. Dans cette chanson une phrase en particulier me frappe "everything is gonna be better and better, everything is gonna be right tonight", preuve que malgré la mélancolie, le côté parfois presque déprimant que l'on trouve dans la musique de Kim Novak, la lumière au bout du tunnel n'est pas bien loin...

Merci Jérémie, Ugo, Cyrill, Hairday, pour votre générosité et votre talent. Vous êtes des types super biens!

Oliver


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