Donnerstag, 22. November 2007

Interpol, Paris, 21.11.07

Concert: Interpol (+ Blonde Redhead)
Lieu: Le Zénith, Paris
Date: 21.11.2007
Spectateurs: complet

Il en fallait de la patience, ce soir pour aller au Zénith! La grêve battait son plein et le parc de la Villette est si loin... Au bout du monde, ou peu s'en faut! C'est donc quasiment au milieu de l'après-midi que je me mettais en route. Serré comme une sardine dans une boîte, au milieu d'autres malheureux suants et transpirants, je supportais stoiquement ce trop plein de chaleur humaine, en comprenant meiux le sens de l'expression "être soudé à quelqu'un".

En arrivant , je trouvais le Zénith à peine moins plein, beaucoup ayant décidé de venir envers et contre tout et s'y étant visiblement pris aussi tôt que moi.

La lumière s'éteignit et une musique, comme déformée par un ordinateur envahit la salle. Ce sample était issu du morceau "Heroine", et la jolie Kazu
Makino sussurrait "Tell me why, tell me why" dans son micro. La chanteuse japonaise aux longues jambes trônait derrière son clavier et s'attaquait aux touches avec une belle énergie, pendant que les frères Amedeo et Simone Pace se consacrait à la guitare pour l'un et la batterie pour l'autre. A la troisième chanson "Misery Is A Butterfly" la filiforme chanteuse se leva pour la première fois et dansa d'une manière à la fois lascive et élégante, ce qui n'est pas une mince affaire! Lors de "The Dress" on avait l'impression d'entendre des battements de coeur venus des enceintes, avant que ne retentissent les gémissements de la belle Kazu! Cela faisait penser à Jane Birkin dans le duo avec Gainsbourg "Je t'aime, moi non plus". Pas forcémet étonnant quand on sait que le trio établi à New-York a souvent manifesté son admiration pour le musicien français! Après "Melody" ils ne jouèrent plus que des morceaux issus de leur album actuel 23. Parmi ceux-là, j'avoue un faible pour "Spring And By Summer Fall", qui est en grande partie interprété par Amedeo, tandis que sa collègue féminine, armée d'une guitare les encourage à tout donner!

Setlist Blonde Redhead , Paris, Le Zénith:

01: Heroine
02: SW
03: Misery Is A Butterfly
04: The Dress
05: Melody
06: Spring And Summer By Fall
07: Dr. Strangeluv
08: 23

Aprés que le trio new-yorkais avait quitté la scène sous les applaudissements du public, il fallut prendre son mal en patience avant qu'Interpol ne se décide à monter sur les planches abandonnées. Il étaient plus de 21 heures 30, ce qui est tard pour le Zénith, lorsque les cris des jeunes filles debout à côté de moi me déchirèrent presque les tympans, signalant la reprise des hostilités!
Une longue et très atmosphérique intro ne laissait pas directement présager du morceau qui ouvrirait le concert. Ce n'est que lorsque quelques notes familières s'y mêlèrent que l'on sut que ce serait "Pioneer To The Falls". La voix de Paul Banks est parfaitement claire et me donne la chair de poule lorsqu'il répète "straight into my heart". Une autre ligne de texte, "here comes the flood", est visuellement soulignée par une vidéo, dans laquelle une gigantesque vague déferle sur l'écran. Après ce début tout en retenue, le rythme est revu à la hausse avec "Obstacle 1", qui fait danser les volontaires! Si tout devant, où je me trouve, le public se déchaîne, cela ne semble pas être le cas sur les gradins, à tel point que je me demande si ces gens assis sur leurs sièges voient le même concert que moi! Tant pis pour eux, moi ça va, merci! Juste devant mon nez, je vois Daniel Kessler s'escrimer sur sa guitare, élégant comme à son habitude et toujours en mouvement. Il a la double particularité d'être celui qui s'agite le plus dans le groupe et de bouger comme un danseur. S'il jouait au tennis, on dirait qu'il a un excellent jeu de jambes! De son bel instrument parait couler du miel, tant ses riffs sont mélodieux! Quelques problèmes de sons sont rapidement résolus et "C'mere" résonne bientôt plus clair que jamais dans l'immense salle parisienne. La foule danse, le concert prend sa vitesse de croisière. Sur "Pace Is The Trick" le bassiste Carlos "D" Dengler s'est allumé une clope, la première d'une longue série. Il ne semble avoir aucun probléme à fumer sans jamais y mettre les mains occupées à jouer! Son exemple fait école et bientôt le chanteur Paul Banks et le batteur Sam Fogarino ne resistent pas à l'appel de la nicotine! Celui-ci fume tranquiement sous son chapeau! Seuls le keyboarder supplémentaire et le guitariste, qui estime peut-être avoir besoin de son souffle pour ses sauts et autres pas de deux, restent sourd à la tentation. Sur le très post-punk "Say Hello To The Angels" il bondit plusieurs fois sur l'estrade de la batterie et engage avec lui un véritable duel musical! Il prend même vers la fin contact avec le public, en se postant sur l'une des enceintes basses posées le long de la scène, d'où il continue à jouer! Ces collègues sont , comme à leur habitude cools et statiques, mais c'est leur style. Au lieu de faire le clown, banks préfère faire jouer la force de sa voix, dont la précision et l'extraordinaire faculté à supplanter les autres instruments est toujours fascinante! A tel point que je me demande parfaois si Interpol ne sont pas trop bons, trop parfaits. mais peut-on sérieusement en faire un reproche? Sur "The Lighthouse" ils ralentissent pour la première fois significativement le rythme. Cette ballade me plait énormément et en live, elle ne manque pas non plus de faire son effet! Un beau jeu de lumières vient souligner l'élément dramatique du morceau. Mais Interpol est aussi un groupe qui sait faire danser la foule, comme le prouve parfaitement "Evil", qui est accueilli avec enthousiasme par le public! L'atmosphère a atteint son apogée et ne retrouvera qu'avec peut-être "Not Even Jail", le dernier morceau et l'un de mes préférés, de tels sommets. Issu de leur précédent et brillantissime album "Antics", il est interessant de constater qu'il n'a jamais fait l'objet d'un single...

Il y a évidemment un rappel, composé de trois titres en tout. L'assez lent "Untiteld" issu de leur premier album "Turn On The Bright Light" n'aurait pas forcément fait parti de ma selection, j'aurais plutôt pris le puissant "Leif Erikson", qui ne vint pas. Seule petite déception d'un concert sinon en tous points excellent...

Setlist Interpol, Paris, Le Zénith (les chiffres entre paranthèses indiquent le numéro de l'album dont est issu le titre):

01: Pioneer To The Fall (3ème Album)
02: Obstacle 1 (1.)
03: C'mere (2.)
04: Narc (2.)
05: Pace Is The Trick (3.)
06: Hands Away (1.)
07: Say Hello To The Angels (1.)
08: Mammoth (3.)
09: No I In Threesome (3.)
10: Slow Hands (2.)
11: Rest My Chemistry (3.)
12: The Lighthouse (3.)
13: Evil (2.)
14: The Heinrich Maneuver (3.)
15: Not Even Jail (2.)

16: Untitled (1.)
17: Stella Was A Diver And She Was Always Down (1.)
18: PDA (1.)

A noter: la setlist est différente du concert de Cologne, ce que je trouve super!

Mon appareil photo est en réparation, je n'ai donc pas pu en prendre, mais j'en avais faite d'assez réussies au festival d'Highfield.

Sinon allez voir les toujours superbes photos de Robert Gil, qui était aussi là!





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